par Black Vacca » 09 Fév 2013, 12:48
Chez forumeurs, la vérité est tout autre. Fletch trompe son monde depuis plus de trente et je vais vous résumer les grandes lignes de l'affaire.
Depuis tout petit, Andrew a un âme d'artiste et c'est à l'orée de son adolescence qu'il commence à écrire des chansons, tout seul, dans son coin, dans la solitude de sa chambre.
Très vite, il ressent l'envie de faire du bien au Monde en partageant son art...sans prétention, juste pour faire danser les gens et éventuellement leur donner du plaisir.
Seulement, il ne se sent pas l'âme d'un "frontman". Se mettre en avant est l'idée qu'il se fait du cauchemar. Pire! Il craint que la reconnaissance ait pour seul effet de lui faire perdre
le sens commun et dans le même temps, l'inspiration.
Dès lors, il décide de monter un groupe en recrutant 2-3 vagues connaissances: Vince et Martin, deux mecs capables de tapoter sur un synthé, puis Dave, un beau gosse se débrouillant au chant.
Il acceptent sans hésiter, voyant là une occasion rêvée de choper des nanas (surtout le chétif blondinet dont je préfère taire le nom). Il ne reste plus qu'à trouver un nom au groupe. Alors qu'il bouquine chez sa coiffeuse
qui s'affaire à entretenir sa brosse, il a une idée de génie. Ca sera le nom du magazine qu'il tient entre ses mains: Depeche Mode.
A partir de ce moment, il se met à travailler d'arrache-pied en écrivant des tas de chansons. Très vite, le groupe obtient une petite reconnaissance. Il ne reste plus qu'à trouver un label. Andrew, humaniste, va donner
sa chance à un petit producteur en difficulté: Dan Miller. Très vite, un premier album va sortir en 1981 et le succès sera immédiatement au rendez vous.
Face à se succès, aux pennies qui pleuvent, et à la quantité d'oeuvres qui s'accumulent tant Andrew est prolifique, il décide de lancer une "spin off". Celle ci s'appellera Yazoo et Vince sera affecté à ce projet.
De nombreux déclinaisons verront le jour par la suite: The assembly, Erasure, et plus récemment VCMG. Andrew disséminera également son talent en lançant plus tard Martin et Dave en solo.
Mais revenons à 1981: Depeche Mode va continuer sous forme d'un trio, puis d'un quatuor, après le recrutement d'Alan, un claviériste méconnu mais potable.
Malgré ce succès fulgurant, le principal soucis d'Andrew reste le suivant: comment préserver le secret!!??
Très vite, il va multiplier les stratagèmes pour cacher au grand public son immense talent:
- Il met au crédit de Vince, puis de Martin et même parfois d'Alan l'écriture des chansons. Il est même obligé dans les années 2000 de faire croire que Dave compose, tant ce dernier se montre jaloux!
- Il cesse de jouer du synthé en concert...enfin en réalité il fait grossièrement semblant de jouer afin de passer pour un charlot.
- Il monte de toute pièce la légende d'un album,Toast Hawai - en réalité au "boeuf" au cours duquel il a tenu le chant - tellement inaudible que Dan Miller a refusé de le publier
- A la fin des années 80, alors que la notoriété de Depeche Mode atteint des sommets, il écrit le scénario d'un "rockumentaire" dont il confie la réalisation à un inconnu.
Dans ce film, il se met en scène dans des situations cocasses démontrant qu'il serait inutile artistiquement. Il a même filé quelques billets de plus au réalisateur (je me souviens vraiment plus de son nom à celui là)
pour qu'il chante sur tous les toits que ses claviers ne sont pas branchés sur scène
- etc... etc...
Finalement, le construction du mythe aura duré dix ans et depuis, Andrew s'est contenté de le maintenir en racontant n'importe quoi lors des interviews, en faisant des pitreries sur scène, en simulant un dépression en plein tournée, en montant un label fictif qui a fait faillite, en faisant des DJ sets bidons...Plus de 30 ans que ça dure!
Le seul grain de sable qui se glissera dans ce mécanisme, c'est Alan. A la fin des années 80, il commence à choper la grosse tête en publiant des albums que personne n'achète, sans même en parler à Andrew, qui se serait pourtant fait un plaisir
des les lui écrire. En plus, il essaie de plus en plus de se faire passer pour l'artiste qu'il n'est pas. En 1994, c'en est trop et Andrew doit se résoudre à le virer, la mort dans l'âme. Toutefois, bon seigneur, Andrew, acceptera en 2010 de donner un coup de pouce à sa carrière solo moribonde en l'invitant à monter sur scène pour un play back de Somebody, un chanson emblématique.
Andrew, un concentré de talent et de grandeur d'âme...
a+
Fred