Préambule : Arrive décembre et c’est souvent l’heure des bilans. Quand Deezer m’annonce que je suis le 43ème “fan” de Depeche Mode sur près d’un million et demi en heures d’écoute, je me dis que le mal est quand même bien enraciné. Du coup, je me suis dit que ce serait intéressant, alors que Memento Mori tourne encore régulièrement sur ma platine ou mes AirPods, de refaire le point après plusieurs mois d’écoute, de voir où j’en suis.
1- My Cosmos Is Mine : Il reste encore aujourd’hui un de mes morceaux préférés de Memento Mori, une ambiance toujours pesante. Même si la magie de la découverte l’a un peu amoindrie, l’émotion ressentie à son écoute est intacte.
2- Wagging Tongue : Je concluais par bateau et dispensable, j’en suis toujours là, l’usure en plus. Je l’écoute encore mais bof.
3- Ghosts Again : C’est devenu la tarte à la crème de cet album, indigeste et écœurante, je finis par la trouver indigne de Depeche Mode. C’est “skip” systématique.
4- Don’t Say You Love Me : Elle avait un certain potentiel et écoutes après écoutes, elle s’est imposée comme un must pour moi. C’est sûrement celle qui me procure le plus de sensation avec Speak To Me.
5- My Favorite Stranger : Une autre chanson avec une identité assez forte et une ambiance assez lourde, pour autant je m’en suis un peu lassé aussi.
6- Soul With Me : J’ai toujours eu une attirance pour les chansons de Martin et, à part sur les plus récents albums, elles m’ont toujours beaucoup plu. Celle-ci ne déroge pas. Quand je relis ce que les craintes que j’avais au début, à force d’écoute, elle rentre dans celles que j’estime valables et que j’écouterai longtemps.
7- Caroline’s Monkey : Comme quoi, il faut parfois perséverer. Quand je vois que je lui prédisais un avenir funeste, elle est finalement parmi celles que j’écoute encore avec plaisir et j’ai même fini par en apprécier certains aspects.
8- Before We Drown : Un classique de l’album. Je regrette vraiment son absence en live. La rythmique synthétique entêtante, les voix, tout fonctionne à la perfection sur ce morceau.
9- People Are Good : Ça se confirme, c’est une de celle que j’écoute le moins après Ghosts Again. Il lui manque cruellement quelque chose pour réellement décoller. Elle a pourtant un joli potentiel entêtant, mais l’absence de variété ou de progression la dessert réellement.
10- Always You : Malgré les défauts que je continue à lui trouver (production faiblarde, absence de vraie fin), elle est aussi rentrée au rang des classiques de l’album.
11- Never Let Me Go : Un autre classique pour moi (décidément, ce sont systématiquement celles qu’ils ne font pas en live, je vais être déçu à Bercy en mars…).
12- Speak To Me : Classique parmi les classiques, cette chanson s’était imposée dès le début comme un grand titre. Et elle se bonifie avec le temps.
Bilan : 7 morceaux sur 12 restent dans mes playlists, et à part 2 morceaux que je zappe quasi systématiquement, je laisse les 3 restants en fonction de mon humeur. C’est bien au-dessus des statistiques des précédents albums et c’est effectivement plutôt bon signe quant à la qualité globale de l’œuvre. Mais ce qui me sidère le plus, c’est que parmi ces chansons, nombreuses sont celles écrites par Dave Gahan (et déjà sur Spirit). Ça confirme à la fois la qualité de ses compositions et leur valeur face à celles de Gore et, en creux, ça dessine pour moi un certain déclin dans celles de son comparse qui sont parfois plus poussives et bien moins élégantes qu’avant. Je me suis refait très récemment une écoute de pied en cap des albums, dans l'ordre chronologique, et si les premières années ne bougent pas vraiment dans mon classement (S&S mouais, ABF top, CTA-SGR-BC-MFTM-V-SOFAD le pinnacle de leur œuvre à tout jamais, Ultra bel effort), c'est à partir d'Exciter que les cartes sont un peu redistribuées. Si PTA constitue toujours une bonne surprise et reste très valable sur son entièreté, Exciter prend de plus en plus d'importance dans mon cœur et révèle des trésors cachés, Delta Machine et SOTU sont toujours boursouflés et trop longs pour leur propre bien. Spirit est un peu le proto-MM, plus ramassé, plus sombre et avec de très bons morceaux qui sont, pour moi, devenus des classiques (Going Backwards, Cover Me, Eternal). Allez, j'arrête, je m'égare