John frusciante---shadows collide with people-- - La presse est unanime

Parce qu'il n'y pas que DM dans la vie : le punk, le post punk, les années 80 l'électro, le rock, la pop, Joy Division, Ian Curtis, David Bowie et tant d'autres...

Messagepar mutelink » 24 Fév 2004, 18:15

---> Rockmag n°39

Album du mois
John Frusciante
Shadows Collide With People
Running Time : 64:53

A l'écoute du dernier album des RHCP, il semblait déjà que John Frusciante y fesait beaucoup plus que de la figuration musicale, et commençait à avoir une vraie influence sur les mélodies du groupe, notamment par son omniprésence dans les coeurs sur des titres comme Can't Stop. Il signera également bientôt quelques titre de la B.O. du film Brown Bunny, le film de Vincent Gallo qui a fait scandale au dernier Festival de Cannes (principalement à cause d'une scène très... anatomique). Bref, tout ça pour dire : John Frusciante commencerait-il (enfin) à croire en sa chance et surtout en ses qualités d'auteur-compositeur-interprète hors-pair ? Il confirme en tout cas avec ce quatrième album solo tout le bien qu'on pensait de lui après le remarqué et acoustique To Record Only Water For Ten Days. Car si son précédent disque explorait l'intimisme imposé par la guitare acoustique, ses premiers essais, dont son tout premier album, Niandra Lades And Ussually Just A T-shirt, étaient quand même bien barrés, et du coup durs à suivre sur la longueur. Or, cette fois, John Frusciante semble avoir trouvé la bonne carburation entre expérimentation et chanson, le bon équilibre entre délires personnels et intérêt de l'auditeur. Epaulé à l'occasion par quelques amis pour la rythmique (Flea et Chad Smith, au hasard), il livre un Shadows Collide With People dense et décomplexé.
Sur une base principalement acoustique, ses chansons laissaient libre-cours à ses influences, du Velvet Underground (Chances) à Hendrix (Water et son implacable walking bass), sans oublier les ballades chères au récent répertoire des RHCP (Ommission, qui aurait très bien pu y figurer). A l'heure où le rock américain semble effectuer un virage en direction des rythmiques folk acoustiques et des mélodies vocales héritières du patrimoine des Beach Boys, bref, vers le classicisme formel plutôt que vers l'exploration de nouveau sons ou styles, l'album de John Fruscianteest du coup furieusement dans l'air du temps. S'il fallait lui trouver un équivalent actuel, ce serait du côté de Joshef Arthur qu'il faudrait fouiller. Comme lui, John Frusciante n'est jamais aussi à son aise que quand il se promène son sleen épuré au millieu d'aspérités sonores expérimentales (Regret) ou qu'il se laisse aller à quelques introspections délicates (Ricky), tout en réalisant l'exploit de ne jamais polluer ses compositions du solo de trop ou de notes inutiles, malgré une technique guitaristique hors-pair. Une sobriété musicale qui porte ainsi à bout de bras chaque titre. Mais sous le soleil californien, il y a toujours une place pour la déconne et l'action, et sur ces sujets, John Frusciante a encore évidemment de beaux restes : en témoignent des titres plus percutants tels que Second Walk qui a tendance à appuyer fort sur le champignon ou This COld, rock teignieux sur quatres accords, échapéé du répertoire d'Eagle-Eye Cherry qui se serait pris les doights dans la prise. Frusciante se montre aussi un chanteur très convaincant, avec une maturité d'écriture qu'on ne lui soupçonnait pas, capable d'enchaîner ambiances fragiles et aériènnes (l'épique Carvel qui ouvre le disque). Sans oublier quelques harmonies vocales que en renierait pas son compère Anthony Kiedis (Wednesday's Song). Difficile de savoir si, comme avec les RHCP, le succès commercial sera au rendez-vous de la réussite artistique, mais John Frusciante dispose sur cet album de quelques cartouches capables de dynamiter n'importe quel chart sur la planète. Et si (au pire ?) ce disque reste dans la confidentialité de quelques connaisseurs, il contient au final19 titres (dont trois instrumentaux bien tourmentés) qui, en se risquant rarement au-delà des trois minutes, nous offrent le premier disque coup de coeur de l'année.
Olivier Granoux.


---> Rocksound n°121

John Frusciante
Shadows Collide With People
Note : 8/10

Disons le tout net, John Frusciante est un génie. Pour beaucoup dans la cohérence de la musique des RHCP (dont il est le guitariste, s'il est besoin de le rappeler), le bonhomme est passé par suffisamment de trous noirs, d'overdoses et de solides cuites pour qu'on ne lui en veulle pas de délivrer, en solo, une pop délétère et inspirée, dont une écoute en format vinyle pourrait faire douter de la vitesse à laquelle tourne le disque. Après deux disques lo-fi, perdus et déstructurés ("Niandra...", "Smile From The Streets") et un album qui lui donnait la tessiture d'un compositeur plus sérieux (l'excellent "To Record Only Water For Ten Days", 2001), Frusciante, toujours en proie à ses démons habituels (une espèce de paranoïa qui lui fait croire à la conscience des objets qui nous entourent) accouche ici de véritables perles pop-folk électroniques, portées par des mélodies vocales enlevées. Parsemé d'interludes électroniques bizaroïdes, "Shadows Collide..." n'en est pas moins porteur d'une chaleur musicale et humaine. La musique est certainement faite de bric et de broc rassemblé dans un quatre-pistes, mais renferme des images bienfaisantes et appelle une nostalgie ("Omission", "Ricky") à vous faire monter les larmes aux yeux.

Thomas Vandenberghe.


---> Guitar Part n°120

John Frusciante
Shadows Collide With People

Travailleur forcené, il n'en finit plus de vaquer à ses différents projets. En dehors des Red Hot, Frusciante à récemment participé aux albums de The Mars Volta, Ziggy Marley et Johnny Cash. Véritable tonneau des Danaïdes de l'inspiration, il semble en avoir accumulé pour des décénies durant ses années de pénitence narcotique. A l'écoute de ce disque (ce mot paraît trivial vu la qualité fantastique de cette musique), on n'a plus de doutes quant à la paternité du nouveau souffle des Red Hot. Sa voix rocailleuse se marie à merveille avec ses myriades de mélodies intemporelles et cristallines et d'arangements inventifs à tomber par terre.
Allons-y franco : à ranger dans la discographie pop idéale, pas très loin de "Pet Sounds" (Beach Boys) et de "Sgt. Pepper" (Beattles).
Romuald Ollivier.

---> Rolling Stone n°16

Album du mois
John Frusciante
Shadows Collide With People
Note : 4.5/5

Parallel Universe

Habitué des aller-retours en Enfer, John Frusciante en ramène des chansons admirables.

John Frusciante n'est pas de la race des guitaristes "qui assurent", mais de celle des pur-sang fragiles, capables des plus foudroyants éclairs comme de cosmiques ratages - ceux qui ont eu la malchance de voir sombrer les RHCP lorsque l'homme aux Strato est dans un "jour sans" comprendront. Artisant du colossal succès public du groupe, qu'il rejoignit à 18 ans, avec Mother's Milk et surtout Blood Sugar Sex Magik, Frusciante, incapable d'affronter sa soudaine célébrité, quitta la formation brutalement et chercha l'oubli dans l'héroïne, jusqu'a sembler définitivement cramé. Et c'est peu die que son retour, aprés le départ de Dave Navarro, pour Californication et By the Way, fit l'effet d'une miraculeuse rnaissance. Qui trouve un nouvel aboutissement dans ce Shadows Collide With People.
A mille lieu de Niandra LaDes And Usually Just A T-Shirt et Smile From The SStreet You Hold, les deux disques lo-fi halucinés et douloureux qui émergèrent durant sa saison en enfer, ou de l'exorcisme intimiste de To Record Only Watre For Ten Days, cette quatrième envolée solo du surdoué rivalise avec les efoorts du groupe. Difficile même de ne pas se demander s'il ne s'est pas gardé les meilleures idées de songwritiing - le point faible de By The Way, plombé par une surcharge de ballades pâllichones. Car plus qu'a un disque de "gratteux" soucieux d'étaler son savoir-faire, c'est bien l'oeuvre d'un artiste complet qu'on a affaire. Secondé par Chad Smith à la batterie et le jeune multi-instrumentiste Josh Klinghoffer (Flea fait une brève apparition), Frusciante signe des compositions aux mélodies moelleuses, nimbées d'harmonies moirées (si l'homme se revendique de Syd Barrett, il y a aussi du McCartney en lui) et de chamarrures synthétiques, ces dernières prenant le dessus dans des instrumentaux éthérés ou crissants - le prog-rock et l'electronica d'avant-garde figurent au nombre de ses influences avouées. Varié mais cohérent, aventureux mais jamais abscons, sensible et positif, Shadows Collide With People reflète le contribution - décisive - de Frusciante à l'alchimie pepperienne, sans se priver d'élargir l'horizon.
Thierry Chatain.
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Messagepar STUMM101 » 24 Fév 2004, 18:30

Salut,

C'est toi qui à produit l'album, mutelink ??? :langue:

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Messagepar mutelink » 24 Fév 2004, 18:35

STUMM101 a écrit:C'est toi qui à produit l'album, mutelink ??? -

Évidemment, sinon j en parlerais pas ....
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Messagepar ber » 26 Fév 2004, 13:40

ouais effectivement il a l'air bien et comme le dit l'article de rockmag c'est déjà lui qui a fait une grande parite du succes de "Californication" et de "By the way" .
Encore un album sur la liste principale d'achat...
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Messagepar mutelink » 19 Déc 2004, 15:53

A noter depuis 6 mois, il a sorti 5 disques solos
John Frusciante - The Will To Death - CD
John Frusciante - Inside of Emptiness - CD
John Frusciante - DC EP - CD-EP
Ataxia/ John Frusciante- Automatic Writing - CD
John Frusciante-A Sphere In The Heart Of Silence - CD
& bientot un prochain lp acousique ...
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