Atmosphères, expériences personnelles. - Parce que dm, c'est nous aussi.

They talk and they talk. Discussions autour d'un titre ou d'un album, en studio ou en live.

Messagepar Laharl » 06 Nov 2008, 01:04

Plop.

Plutôt que de créer un sujet bateau du style : "quel B-side sur un tel album" ou "votre single préféré entre juin 85 et février 92", j'ai voulu poster un thread autrement plus intéressant, qui invoquera vos expériences personnelles avec DM, sur un morceau en particulier, qui vous ramènerait à une ambiance, une période de votre vie, une odeur, une sensation.

Histoire de vous donner un exemple, je vais... vous donner un exemple.
J'ai très souvent écouté Music for the Masses à une période de ma vie assez noire (ya deux ans, oui je suis jeune moi, pas comme vous :sarcasme: ), et j'allumais souvent mon lecteur mp3 avant de partir voir mon psy, une trotte de deux bornes sur les quais de Bordeaux pour m'y rendre. Vu que Never Let Me Down Again prenait le temps de me chausser, pisser, mettre mon manteau et descendre les escaliers de mon immeuble, je sortais toujours au moment où The Things you Said commençait.

C'était toujours une ambiance particulière. Le temps était souvent couvert, frisquet, et j'avais la Garonne devant moi à pertes de vue, avec la voix de Martin en fond et les choeurs synthétiques qui font finalement très... urbains. J'ai toujours considéré cette chanson comme une chanson futuriste, prophétique, malgré ses paroles très simples.
Marcher comme ça, emmitoufflé dans mon manteau et mon écharpe, avec le vent froid qui me claquait sur le visage, et cette tendre mélodie en fond qui n'était gênée que par le silence des Quais le matin, c'était... chouette.

C'est con hein mais c'est vraiment ultra-représentatif d'une certaine période de ma vie. C'est limite si je pourrais associer des odeurs, des sensations à ce morceau. Ôh que je l'aime.
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Messagepar Bliss69 » 06 Nov 2008, 02:52

C'est joli ce que tu dis.

Pour moi tout "exciter" represente la Belgique. En effet je suis parti alors qu'il venait de sortir. C'était mon lien à ma vie francaise pdt mes 6mois de coloc aux pays de la gauffre & la praline. J'ai d'ailleurs converti mon coloc (de qui j'étais in love) & il m'avait appri les accords sur sa guitare electrique de "when the Body speaks". Depuis cette chanson c'est lui & notre histoire & "exciter" = le plat pays. Mon inscription à FV aussi date de cette epoque ;)

Autre exemple la première chanson que j'ai entendu de DM, "Stripped" version live 101, chaque fois que je l'entends, je me retrouve à ce moment là, la meme emotion, l'odeur, le lieu, tout est intact! J'ai 11ans 1/2 d'un coup. J'ai pleuré comme une enfant dès l'intro aux eurocks parce que c'était ma première fois en live. L'ami qui etait avec moi était tout géné. :hehe:

Enfin à chaque écoute du "LHN" de Nîmes, je souris, j'ai la chair de poule, limite la larme à l'oeil, une très vive emotion, quand j'entends le "Gore" que nous avons crié sur "Enjoy the silence".

Voilou.
Run Deep, Run Wild!
J'ai des soucis d'orthographe mais je me soigne...
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Messagepar Vivre Avec Depeche Mode » 14 Nov 2008, 09:40

Hiver 2004, la ville de Fougères en Ille et Vilaine. Les poids des pierres et des ruines moyenâgeuses. Une activité professionnelle à mi-temps, un appartement dur à chauffer mais à l’ acoustique incomparable. Et de la solitude. La solitude rend à la fois bête et intelligent. Un de ces moments de la vie où un trop plein vous submerge : trop d’émotion, de production, d’écrits, pas assez de vie élémentaire. Nécessaire apprentissage.
En parallèle à cela la progressive redécouverte de Depeche Mode après le visionnage de One Night in Paris qui m’avait mis dans tous mes états. Dans les rayonnages d’un supermarché, au hasard d’une énième errance, je lis ces lettres sur une jaquette : ultra. Cet album devient mon compagnon. J’ai réeffectué chaque jour son trajet, qui part de la violence pour se terminer sur une promesse…avant de retomber en enfer. La formidable réverbération du disque prenait toute la caisse de l’appartement pendant que je cherchais à me réchauffer près des plats que je faisais partir sur les plaques électriques. Pour ma part, c’est toujours la musique, et spécialement celle de Depeche Mode, bien avant les mots et les images, qui m’a aider à vaincre certains démons, à soulever des couvercles, à tel point qu’en continuant de l’écouter on se rapporte avec plus de sérénité aux périodes difficiles, leur souvenir en devient presque agréable.
Liens vers mes films, univers esthétiques :
sur ARTE Creative http://creative.arte.tv/fr/space/univer ... /messages/
sur vimeo http://vimeo.com/user5739084
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