Al pacino - Simply the best!

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Al pacino - Simply the best!

Le temps d'un week-end
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Le Parrain I, II, III
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La recrue
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Un après-midi de chien
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Cruising
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Serpico
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Angels in America
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Panique à Needle Park
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Heat
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L'impasse
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Looking for Richard
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Scarface
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L'enfer du Dimanche
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L'associé du diable
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Insomnia
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Messagepar Purple Girl » 01 Juin 2007, 01:37

Al Pacino était ENFIN l'invité de James Lipton sur ce chef d'oeuvre d'émission qu'est Inside the Actors Studio, du nom de la célébre école et qui passe beaucoup trop tard sur une chaine cablée. Que dire? on aimerait avoir ce style d'émission en France, avec une telle interview de très grande qualité...
Bref...
Pacino arrive,très classe, très beau, tiré à quatre épingles, costume mafioso, ça ne s'invente pas, les yeux liftés, mais on lui pardonne...
Avec cette interview, il révèle son art et ses pratiques de travail. Il utilise la technique mémoire affective durant des scènes où il pense à des lieux ou à des personnes. Il emmagasine tout ce qu'il peut pour s'immerger dans des personnages.
On apprend aussi qu'il aime être diriger par un réalisateur et qu'il n'aime pas que celui-ci lui dise de prime abord, "fais comme tu le sens...", il préfère apporter ses idées plus tard.
Il peut improviser très différemment pendant plusieurs prises.
Le seul rôle où il s'est contenté d'appliquer à la lettre le scènario est celui de Roy Cohn dans Angels in America, tiré de la pièce de Tony Kushner.

Dans le Parrain, malgré qu'il ait été engagé par Coppola, les studios n'en voulaient pas. Coppola a dû avancer la fameuse scène du resto pour que les producteurs voient enfin le talent de l'acteur. Pour Heat, De Niro et lui n'ont pas du tout répété ensemble. Pacino avoue avoir suivi l'initiative de De Niro qui voulait y aller à l'instinct pour la scène du resto.
D'ailleurs, une bonne nouvelle, puisque ces deux acteurs mythiques ont commencé ensemble le tournage d'un film.

Pacino se pose aussi un tas de questions sur ses personnages, il n'a pas d'interprétation préférée car comme il le dit: ils font partie de lui et il fait partie d'eux. Pour le Parrain III, il se demande, si le besoin de rédemption de Michael était une chose normale, fallait-il changer le personnage de Michael dans ce dernier volume?

A la question de James Lipton qui lui demande comment réagit-il aux acteurs qui sont mortifiés de trac ou impressionnés de bosser avec lui, il répond que dans ce cas, il essaye toujours de discuter avec eux pour détendre l'atmosphère.
Question intéressante car durant la conférence de presse à Cannes pour Ocean's13, le producteur Jerry Weintraub disait que Pacino lui avait demandé ce que Clooney et sa bande pensait de lui, Weintraub répond alors à Pacino: "il te voit exactement comme tu voyais Brando..."
A la fin de l'émission, Pacino répond aux questions d'étudiants-acteurs en disant que quand il rencontrait d'autres acteurs et faisait un film, il y avait toujours ce petit quelquechose comme si c'était la première fois et que le jour où il n'y aurait plus cette sensation, il arreterait le métier d'acteur car ce ne serait plus qu'un simple métier pour lui. Il a fait sienne cette fameuse phrase de Lee Strasberg: "you learn from your failures".
On apprend aussi quelques anecdotes, il a été sans abri, a fait des tas de métiers dont celui de déménageur et aussi que son grand-père est né dans un petit village de Sicile, du nom de Corleone...

Ce que je retiendrais de cette formidable leçon de cet acteur Incroyable, c'est toute l'émotion qu'il y avait dans cette entretien. On sent un homme complètement amoureux de son métier et dont les yeux brillent à chaque fois qu'il détaille ses techniques. Il dit d'ailleurs aux apprentis-acteurs "que demander de plus quand on a un scénario et un public". On aimerait que l'entretien dure plus longtemps tellement c'est passionnant et enrichisssant. On en sort d'ailleurs bouleversé et on se dit que ce type là est une raison d'aimer un certain cinéma américain et qu'il est également une raison d'aller voir un prévisible Ocean's13 juste pour l'entendre, le voir et se régaler...



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