J’inaugure donc cette rubrique avec un film qui m’a marqué dernièrement. Il s’agit de Black Swan de Darren Aronofsky. Connaissant le réalisateur pour son percutant Requiem for a dream, je ne m’attendais pas vraiment à une bluette sur fond de Tchaïkovski. Les violons de Tchaïkovski, on les a eut, mais pour la bluette, mon intuition était bonne. L’histoire est assez simple à résumer (Une danseuse devient danseuse-étoile) mais le scénario a l’intelligence de brouiller les cartes et la perception du spectateur. Petit à petit, le réalisateur nous entraine vers ce qui est au final un thriller psychologique. Le film est sombre. La caméra nerveuse capte l’attention dès les premières images et ce, jusqu’à la dernière scène grâce à une réalisation et une mise en scène qui ne souffre jamais de manque de rythme. Aranofky filme particulièrement bien les visages, les tourments, les corps et leur meurtrissures. Dans la salle, personne ne moufte pendant le film.
Nathalie Portman a un vrai rôle d’Actor studio (elle tourne elle-même les scènes dansées). Mila Kunis joue parfaitement sa partition et Vincent Cassel est égal à lui-même.
Un grand film je vous dis.
