par vegeta » 07 Juil 2005, 10:00
Un autre copier-coller d'un edito de Marianne avec une explication sur le report des voix(entre autres):
La France au pain sec et sans JO
Crée le 06/07/2005 à 0 h 00
La désignation de Londres comme ville hôte des Jeux Olympiques en 2 012 constitue un sérieux revers pour Paris et un véritable camouflet pour Jacques Chirac dont la survie politique est loin d’être assurée.
On s’attendait à Austerlitz, ce fut Trafalgar. Grâce à l’extraordinaire lobbying qu’ils ont déployé, les Britanniques ont raflé la mise et battu, d’une courte tête Paris pour l’obtention des Jeux de 2 012.
Tony Blair est le grand gagnant de cette formidable joute où l’esprit olympique a souvent cédé le pas devant les intrigues de couloir et des manœuvres peu ragoûtantes.
Le dossier londonien comportait de nombreuses faiblesses, en particulier en ce qui concernait les transports et les garanties d’achèvement, dans les délais, des travaux d’aménagement du futur site olympique. Mais la victoire de Londres est avant tout une victoire politique au même titre que l’échec de Paris est une défaite politique pour la France et, en premier lieu, pour Jacques Chirac.
C’est sur lui, plus que sur un Bertrand Delanoë réduit à l’état de « Petit Chose » que se portera la grogne populaire que ne manqueront pas d’exploiter certains.
Tony Blair avait de formidables atouts dans sa main et il en a joué avec un art consommé. Il a su, en particulier, rallier à la candidature londonienne les voix africaines dont beaucoup auraient dû se porter normalement sur la France. Mais voilà : Tony Blair est le président de la Commission pour l’Afrique et à l’origine de la décision d’annulation de la dette de plusieurs pays africains. Le fait qu’il présidait le G8 où le sort du continent africain doit être discuté a pesé en sa faveur. Les Africains savent, qu’en matière d’aide ou d’assouplissement de leur fardeau financier, Londres et Washington ont plus à leur proposer que Paris. Ils ont donc fait le « bon choix ».
Même si cela précède d’une analyse erronée du scrutin du 29 mai, il n’en demeure pas moins que le Non français au référendum sur le projet de Constitution européenne a lourdement pesé dans la balance. Les Français sont apparus, aux yeux de l’étranger, comme frileux, renfermés sur eux-mêmes, nationalistes voire xénophobes, autant de caractéristiques bien peu compatibles avec l’idéal olympique.
Paris a donc perdu. C’est plus qu’un revers, c’est une défaite cinglante qui risque fort d’avoir de profondes répercussions sur la vie politique française. Elle fragilise encore plus, si besoin en était, Jacques Chirac, réduit à l’état de perpétuel looser.
Qu’on le veuille ou non, cela se traduira par une chute importante de la côte de popularité du chef de l’Etat et cette vertigineuse descente aux enfers le place dans une situation de faiblesse qui pourrait le contraindre à démissionner en cours de mandat. Il a en effet perdu toute crédibilité sur la scène internationale et l’on voit mal comment Dominique de Villepin pourrait espérer créer des emplois faute du formidable appel d’air qu’aurait constitué la tenue des JO.
« Vae victis ! »( Malheur aux vaincus ! ), ce cri risque fort de retentir dans les palais de la République. L’on imagine mal Nicolas Sarkozy ne pas profiter de ce revers pour accélérer le cours de l’Histoire et porter au président l’estocade finale à plus ou moins brève échéance. C’est là l’enjeu des semaines à venir et elles risquent de nous réserver bien des surprises.
Voila,avec ça si ont arrive pas à se faire un avis sur la question.
jack"l'info qu'il vous faut"vegeta
Edited By vegeta on 1120723298
