Broken flowers

Les arts autres que la musique : cinéma, littérature, expositions, etc.

Messagepar 16 Decoy Avenue » 12 Sep 2005, 18:31

Après le remarquable "Lost in translation", Bill Murray trouve à nouveau un rôle à sa mesure dans le dernier film de Jim Jarmush.
Celui d'un quinquagénaire qui a réussi sa carrière professionnelle, un Don Juan un peu fatigué mais ayant conservé tout son pouvoir de séduction, élégant même en survêtement, laconique et plein d'humour.
Un film délicat et plein de tendresse, drôle et mélancolique, où les rôles féminins offrent un casting impressionnant: Sharon Stone, Jessica Lange en autre.
Ce "Broken Flowers" sera, sans doute, le premier grand succès commercial de Jim Jarmush, tout comme l'a été "Lost in translation" pour Sofia Coppola. C'est amplement mérité dans les deux cas et je vous le conseille.
:)
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Messagepar The X Phil » 13 Sep 2005, 11:42

Mouais... Ben moi je me suis bien emmerdé à "Broken Flowers". Bill Murray est génial, mais c'est anecdotique : il est tout le temps génial ! Donc autant le voir dans des films qui sont réussis au delà de lui (genre Lost... ou Un jour sans fin). Là, tout repose sur ses épaules, et Jarmusch en oublie qu'il a aussi un film à faire, accessoirement.
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Messagepar jb » 19 Sep 2005, 11:04

Je ne sais pas. Ce film, c'est une belle photo mais ça ne fait pas tout. C'est vraiment dommage que Jim Jarmusch n'ait pas su ou voulu terminer son film. On reste dans le flou, on attend la suite... Y a un Broken Flowers² le retour de prévu ? Le film n'est pas inintéressant mais il manque des ingrédients pour s'y plonger totalement : une fin eut été un minimum, une évolution dans le personnage de Bill Murray aurait également pu aider mais peut-être que Don Juan un jour, Don Johnson toujours. Il y a quelques bonnes réparties (Iggy l'iguane ah ah ah), une symbolique intéressante (les survets Fred Perry) mais ça ne suffit à tenir le spectateur en haleine pendant 1h45.

Enfin ça tranche avec pas mal de trucs, c'est déjà pas mal. De Jarmusch, j'avais bien aimé Ghost Dogs qui est un peu moins lent que Broken Flowers.
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Messagepar caroM » 20 Sep 2005, 00:03

The X Phil a écrit:Mouais... Ben moi je me suis bien emmerdé à "Broken Flowers". Bill Murray est génial, mais c'est anecdotique : il est tout le temps génial ! Donc autant le voir dans des films qui sont réussis au delà de lui (genre Lost... ou Un jour sans fin). Là, tout repose sur ses épaules, et Jarmusch en oublie qu'il a aussi un film à faire, accessoirement.

Tout à fait d'accord avec toi !!! Le film est d'une lenteur... c'est vraiment dommage parce que s'il avait été plus rythmé ç'aurait réellement été une vraie comédie... que là heuuu :confused:
Je suis partie dans un fou rire nerveux à un moment, j'étais en train de disjoncter, j'avais envie de tous les prendre par les épaules et leur dire "Allez, il avance ce film !!!!!!!!!!!!!!!!!" :o
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Messagepar liam.. » 20 Sep 2005, 03:40

caroM a écrit:
The X Phil a écrit:Mouais... Ben moi je me suis bien emmerdé à "Broken Flowers". Bill Murray est génial, mais c'est anecdotique : il est tout le temps génial ! Donc autant le voir dans des films qui sont réussis au delà de lui (genre Lost... ou Un jour sans fin). Là, tout repose sur ses épaules, et Jarmusch en oublie qu'il a aussi un film à faire, accessoirement.

Tout à fait d'accord avec toi !!! Le film est d'une lenteur... c'est vraiment dommage parce que s'il avait été plus rythmé ç'aurait réellement été une vraie comédie... que là heuuu :confused:
Je suis partie dans un fou rire nerveux à un moment, j'étais en train de disjoncter, j'avais envie de tous les prendre par les épaules et leur dire "Allez, il avance ce film !!!!!!!!!!!!!!!!!" :o

problème, c'est que c'est clairement fait exprès..
don johnston est complètement amorphe, lent.
Regardez le sur son canapé en train d'écouter sa musique, ou encore plus flagrant comme exemple, il n'y a qu'un moment ou il y a une lampe allumée alors qu'il y en a plein partout!!
ce gars est sa propre caricature.

c'est clairement pas quelqu'un qui va aller à 100 à l'heure; déjà que c'est son pote qui lui mache tout le travail..

en ce qui me concerne, j'ai vraiment aimé outre le grand bill murray, le côté satyrique de certains pans de la société américaine (enfin de certains comportements).
faut voir les cas qu'on nous montre quand même, entre écureuilita, dora, et la communicatrice avec les animaux..

sinon, la fin (si on peut appeler ça comme ça) est assez particulière.. moi je la comprends d'une certaine façon, mais ça doit être différent pour tout le monde..
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Messagepar liam.. » 20 Sep 2005, 03:45

"écureuilita"... j'avais tapé LO-LI-TA.
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Messagepar jb » 20 Sep 2005, 10:10

liam.. a écrit:problème, c'est que c'est clairement fait exprès..
don johnston est complètement amorphe, lent.
Regardez le sur son canapé en train d'écouter sa musique, ou encore plus flagrant comme exemple, il n'y a qu'un moment ou il y a une lampe allumée alors qu'il y en a plein partout!!
ce gars est sa propre caricature.

Ce que je trouve inquiétant en fait, c'est qu'on en vient à se demander si ce mec est équilibré parce qu'il écoute de la musique sans rien faire d'autre dans son living room ; ce qui me semble être une activité assez saine.

c'est clairement pas quelqu'un qui va aller à 100 à l'heure; déjà que c'est son pote qui lui mache tout le travail..


Oui il subit les événements passivement sans réelle volonté d'action. Où alors ses actions son minimums comme quand il se fait plaquer au début du film. Il réagit par un regard de Casanova qui en dit long. D'où la lenteur du film qui illustre bien que ce mec ne veut pas vraiment changer de vie, amha.

(...)

sinon, la fin (si on peut appeler ça comme ça) est assez particulière.. moi je la comprends d'une certaine façon, mais ça doit être différent pour tout le monde..


Je suis curieux d'entendre ton interprétation car j'ai beau réfléchir, je ne trouve rien de bien convaincant. On peut dire que Jarmusch n'a pas voulu juger le comportement du Don Juan et donc fait une fin "ouverte".
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Messagepar 16 Decoy Avenue » 21 Sep 2005, 10:08

Exercice difficile que de donner son interprétation de la fin sans dévoiler l'épilogue du film. Ce serait dommageable pour ceux qui souhaiteraient aller le voir.
Il n'y a pas de convention pour finir une histoire. Certaines ne finissent pas et se poursuivent dans l'imaginaire du spectateur. La spéculation qui s'en suit est généralement bien plus intéressante que les happy ends classiques des studio US.

Le rythme du film est lent parce que le personnage de Don est arrêté dans son parcours de vie. L'énergie de son voisin démontre sa propre inertie. Ses survêtements symbolisent l'immobilisme et le confort qu'il en tire.
Chaque rencontre est un instant du présent qui l'oblige à aller de l'avant. Les longs plans séquences de trajets sont là pour accentuer la distance entre le présent et son passé. Les tribulations de son voyage n'apportent aucun rythme volontairement.
Le rythme du film reste celui du présent de Don en quête finalement non pas du passé mais d'un avenir.

Quant à la fin proprement dite, Jarmush en fait l'introduction dans la dernière scène parlée du film...
"Le passé est passé"...les souvenirs, le vécu,
"l'avenir incertain"...les interrogations et les espoirs,
"reste le présent"….avec toutes ses obsessions...
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Messagepar jb » 21 Sep 2005, 11:09

16 Decoy Avenue a écrit:Le rythme du film est lent parce que le personnage de Don est arrêté dans son parcours de vie. L'énergie de son voisin démontre sa propre inertie. Ses survêtements symbolisent l'immobilisme et le confort qu'il en tire.

Moi ces survets me paraissent très passéistes (Fred Perry en peau de peche, l'embleme des années 80) mais ils ne sont pas bien éloignés de celui de son pseudo fils avec qui il partage un sandwich à la fin du film.

Chaque rencontre est un instant du présent qui l'oblige à aller de l'avant. Les longs plans séquences de trajets sont là pour accentuer la distance entre le présent et son passé. Les tribulations de son voyage n'apportent aucun rythme volontairement.
Le rythme du film reste celui du présent de Don en quête finalement non pas du passé mais d'un avenir.


Ce qui est dérangeant, c'est que Don Johnston subit l'action. On lui a mis un plan entre les mains et il ne fait vraiment pas grand chose de plus que ce que son voisin a imaginé pour lui.

Quant à la fin proprement dite, Jarmush en fait l'introduction dans la dernière scène parlée du film...
"Le passé est passé"...les souvenirs, le vécu,
"l'avenir incertain"...les interrogations et les espoirs,
"reste le présent"….avec toutes ses obsessions...


Je reste néanmoins surpris par une telle non fin. L'action et le drame méritent tout de même un semblant de conclusion, ne serait-ce qu'un concept ou quelques pistes. On ne demande pas de savoir qui est le fils, qui est la mère ou de plonger d'un seul coup dans le pathos mais quelques pistes auraient tout de même été les bienvenues. Là c'est le plus grand flou ou alors c'est moi qui n'était pas reveillé dimanche matin. On ne sait pas où va Johnston, à la bonne heure.
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Messagepar 16 Decoy Avenue » 21 Sep 2005, 11:29

Peu importe qui balise le chemin, le tout est de l'emprunter. Il était spectateur et il devient acteur. La paternité envisagée devient un besoin, une obsession et une raison d'exister à nouveau. Tout comme les conquêtes féminimes ou la réussite professionnelle ont pu le faire dans son passé...
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Messagepar davina » 21 Sep 2005, 11:40

je voulais vraiment voir ce film mais au vue des critiques, je crois que j'éviterai de perdre mon temps parce que la lenteur et les non-fin, c'est ce que je hais le plus dans un film donc....très peu pour moi...
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Messagepar gahan66 » 21 Sep 2005, 12:05

je le louerai plutot en dvd
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