mags a écrit:l'article de Femme Actuelle
(comme ça tu auras un truc en moins à faire Melancholy_Flower)
The X Phil a écrit:( ... ) je ne peux résister en exergue à la citation d'un pote il y a un moment :
"Le parisien, c'est comme Sartre : en le lisant, t'as la nausée et les mains sales"
jb a écrit:Gahan, ce grand brun à la quarantaine bien tassée
incarne par ses frasques et ses déboires la trajectoire sinueuse du célèbre trio anglais qui, vingt-cinq ans après sa création, a sorti hier un onzième album studio intitulé Playing The Angel. En proie à d’incessantes rivalités internes, Depeche Mode - dont les membres ne se retrouvent que pour les enregistrements - a malgré tout survécu. Assez pour incarner une electro-pop créative et anxiogène, sciemment empêtrée dans les tourments de l’adolescence. Au coeur de cette aventure chaotique, Dave Gahan a erré en digne parangon de la rock’n’roll attitude et de sa cohorte de clichés. Histoires de sexe, d’alcool à gogo et, surtout, de drogue. En 1990, Depeche Mode sort Violator, considéré comme le chef-d’oeuvre du groupe. Dave Gahan, qui ne participe pas à la composition des morceaux, s’enfonce quotidiennement dans la dope. Traînant à sa suite, comme l’affirme la rumeur, une cohorte de dealers chargés de lui trouver de l’héroïne à toute heure du jour et de la nuit. D’overdose en overdose, la rockstar concluera son entreprise d’autodestruction en 1996 avec une tentative de suicide. Revenu des bas-fonds, Gahan a fini par se faire désintoxiquer. Signe des temps : le chanteur est même passé à l’écriture, sortant en 2003 un album solo. Le début de l’âge de raison.
StrangeDisease a écrit:La quarante "bien tassée", il exagère pas un peu là ? (43 ans, c'est pas encore "bien tassée" à mon sens... )
Toujours cette histoire de sex n' rock n' roll... Mais pas de critique de l'album en lui-même (il n'a pas eu le temps de l'écouter ?)... Dommage !
good evening pasadena a écrit:Au cas où personne n'est pas encore posté cette critique...
Dans Télérama de cette semaine
Depeche Mode
Playing the angel
Rien n'a jamais été simple concernant Depeche Mode. Le groupe anglais, depuis sa création, en 1981, n'a pas eu une carrière, mais plusieurs. Successions d'incarnations plus ou moins épanouies, au gré des divorces (départ du membre fondateur Vince Clarke dès 1982) et des crises d'ego : d'abord archétype idéal de la new wave ligne claire, DM a gagné en épaisseur et en gravité à mesure que le chanteur Dave Gahan et le musicien touche-à-tout Martin Gore sombraient, sinon dans la dépression, en tout cas dans une fascination sans limites pour le spleen menaçant et la morbidité.
Productrice d'une musique régulièrement sous-estimée par la critique mais célébrée par un fan-club planétaire, cette capacité à chanter l'ennui, la désolation, mais aussi la quête de rédemption, aura par ailleurs donné corps à un univers sonore puissant et complexe, mélange d'électro malmenée et de pop sombre et hautement mélodique. Difficile de citer un autre groupe « fin de siècle » pareillement prolifique et immédiatement identifiable. Cela pourrait suffire à nourrir des pages d'hommage, mais il se trouve qu'un nouvel album paraît ces jours-ci (1), et qu'il est à lui seul un vibrant résumé de tout ce que Depeche Mode offre à aimer.
D'abord parce que l'écriture mélodique reste, sur Playing the angel, d'une éloquence rare : combien de groupes à guitares à la mode aimeraient signer des choses aussi raffinées que John the revelator ou Nothing's impossible ! Ensuite parce que Dave Gahan, à nouveau en très grande forme, n'a pas d'âge - l'état civil nous dit qu'il a 43 ans, sa voix de Dorian Gray nous jure que non. Ce type et les chansons qu'il fait vivre sont une parade contre le temps qui use. Enfin, comme toujours chez les laborantins anglais, il y a le plaisir du son : le métal malmené, la forge à pop obscure. Un monde en soi. Depeche Mode, à l'heure de son Everest, malaxe une sorte de blues moderne assez radical, mais fait ça avec une grâce et une précision qui doivent donner le tournis à nombre de leurs admirateurs laborieux, de Moby à Daft Punk.
Emmanuel Tellier[U]
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