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MessagePosté: 20 Déc 2005, 12:40
par jb
http://www2.canoe.com/artsetc....18.html

Une enquête sur les pots-de-vin secoue l’industrie


Eliot Spitzer
Warner Music Group (WMG) accepte de payer un règlement de 5M$. EMI et Universal sont-elles les suivantes sur la liste?

L’enquête sur les pots-de-vin de l’industrie de la musique menée par le procureur général de la ville de New York, Eliot Spitzer, a résulté en un règlement de 5M$ exigé de WMG à la fin novembre.

Le bureau de Spitzer devrait maintenant s’attarder aux agissements de EMI et de Universal dans les mois à venir. Les étiquettes et les diffuseurs radiophoniques se voient maintenant forcés de changer fondamentalement leurs habitudes de travail.

Dans le cas des deux règlements obtenus à date par Spitzer — Sony BMG, la première étiquette à faire l’objet de l’inquisition du procureur, avait accepté de payer un règlement de 10M$ en juillet dernier —, son bureau a publié en ligne des douzaines de pages de révélations embarrassantes (oag.state.ny.us).

Les dirigeants des quatre maisons de disques majeures prennent dorénavant toutes les précautions imaginables pour ne plus enfreindre de lois. Il devient de plus en plus commun pour une maison de disques de demander la permission aux autorités réglementaires avant de procéder à l’envoi de CD gratuits aux chaînes de radio, de crainte de voir ces copies promotionnelles être considérées comme des cadeaux inappropriés. «Les gens de l’industrie marchent sur des œufs», confirme un ancien cadre d’une étiquette majeure. «Il est plus fréquent maintenant de voir les diffuseurs, devant l’insistance d’une maison de disques, dire: "Nous préférons ne pas faire jouer cet artiste."»

Spitzer a publié des documents prouvant que des employés de Warner et de Sony BMG payaient des pots-de-vin en liquide et procuraient aux diffuseurs toute la panoplie d'ordinateurs portables, de iPod et de certificats cadeau pour mousser la diffusion des chansons de leurs poulains sur les ondes radiophoniques. Plusieurs personnes craignent maintenant qu’une enquête de la Commission fédérale des communications (FCC) sur les agissements des chaînes de radio ne fasse la lumière sur de nouveaux renseignements compromettants.


Peu de dirigeants chez les diffuseurs et les maisons de disque ont accepté de commenter les accusations courantes; un consultant auprès des diffuseurs a qualifié le sujet de «radioactif». «Les affaires ne roulent plus rondement comme avant, du moins en termes des pratiques par lesquelles les maisons de disques "achetaient" du temps d’antenne des stations de radio», a déclaré Gordon Herzog, directeur financier chez Archway Broadcasting, une firme d’Atlanta, Georgie, propriétaire de 12 chaînes de radio. «Je suis convaincu que les étiquettes connaissent à l'interne des impasses du style: "Comment diable allons-nous obtenir du temps d’antenne? Comment est-il possible maintenant de faire jouer les chansons de nos artistes sans enfreindre les lois?"»

Un ex-dirigeant d’une étiquette ajoute, «la flatterie, la pression et les incitatifs poussaient les diffuseurs à prendre des chances. Sans ces efforts de promotion, des artistes comme Depeche Mode et Talking Heads, de même que Nirvana, par exemple, ne seraient jamais parvenus sur les ondes.»

Spitzer et le commissaire à la FCC, Jonathan Adelstein, sont toutefois d’avis que le système actuel de promotion des artistes à la radio ne profite qu’aux mieux nantis, en termes de moyens financiers et publicitaires. Dans l’ère «post-pots-de-vin», disent-ils, des artistes aux moyens financiers plus modestes jouiront d’un meilleur accès à la radio. «Les ondes sont réellement du domaine public, et il est possible d’obtenir une licence du gouvernement fédéral en vue d'y faire jouer une certaine musique et d’être juste dans la façon de choisir ce qui passera sur les ondes», explique Terryl Brown Clemons, assistant procureur au bureau de Spitzer. «Cette décision devrait être la prérogative exclusive des responsables de la programmation chez les diffuseurs, et non un choix fait en fonction de ceux qui possèdent les moyens financiers les plus imposants, leur permettant de monopoliser ainsi le précieux temps d'antenne.»

MessagePosté: 20 Déc 2005, 12:46
par jmsmirnoffice
C'est interressant ça. En plus j'aime bien les articles de [color=red]canoe,on y lit des mots et des expressions qu'on a pas l'habitude de voir ici.

JM"vive la diversité de la francophonie"[/color]



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