par 100window » 18 Fév 2010, 12:07
Bonjour,
Il y a longtemps que je dois faire une petite bafouille sur le disque « murder ballads », que je me suis procuré suite à vos conseils.
Je dois dire que j’ai longtemps réfléchi à comment aborder ce disque, je ne suis pas preneur des chroniques titre par titre, je n’ai pas suffisamment de bagage technique pour décortiquer la musique et ma pensée est très éclatée lorsque je réfléchis à ce disque.
Je vais donc opter pour une technique qui ne proposera pas de structure, mais plutôt une série de flashs, d’images, de souvenirs, de réflexions spontanées …
- J’adore la théâtralité qui se dégage de cette musique (song of joy), j’imagine tout de suite un plateau sombre, tapissé de poussières, des rideaux noirs et des douches de lumière jaune… Intuitivement, j’ai pensé à Kurt Weill et à Brecht, je ne sais pas pourquoi.
- J’aime le piano, omniprésent, qui martèle les morceaux comme un maréchal ferrant façonne son œuvre de fer rouge.
- J’entends la salive de Nick Cave se détacher de ses lèvres entre les strophes, et ce son me fait frissonner l’échine.
- Je me souviens d’une nuit de dépression adolescente à l’écoute de « where the wild roses grow », l’odeur du tabac froid, roulé en boule et le halo blanc d’Mtv dans le salon…
- Je repars dans l’univers de David Linch, en flash stroboscopiques
- Parfois Nick hurle, ainsi que ses guitares. Je préfère quand je soupçonne son souffle et quand les mains s’apaisent sur le cordes.
Cet album m’a fait voyager…Cave a entrebâillé la porte de son monde et je sens qu’il y a encore d’autres pièces sombres à visiter, d’autres poussière à inhaler, et d’autres soirs de mélancolie à passer avec lui.
100window"un autre maintenant..."