Parce qu'il n'y pas que DM dans la vie : le punk, le post punk, les années 80 l'électro, le rock, la pop, Joy Division, Ian Curtis, David Bowie et tant d'autres...
par tibo » 29 Mai 2009, 19:04
jb a écrit:tibo a écrit:Miles Davis - Kind of blue
Qu'en penses-tu ? On dit que cet album est le plus grand disque de jazz de tout les temps, c'est peut-être exagéré même si c'est vraiment un disque excellent
On dit surtout que c'est le disque de jazz le plus vendu de tous les temps. Après, est-ce le meilleur ? Chacun voit midi à sa porte, mais il y avait certes du beau monde pour enregistrer ce disque ! Davis à la trompette, Kelly et Evans au piano, Adderley et Coltrane au sax, Cobb à la batterie et Chambers à la basse.
lorsque je l'écoute j'ai l'impression d'être devant la BO d'un film.
Quand je l'écoute j'ai l'impression d'être dans un piano bar. Et c'est là (aussi) qu'est pour moi la magie de cet album : une prise de son et un mixage de haute qualité. La remasterisation (à la bonne vitesse) a apporté un vrai plus et je crois que cela influence beaucoup la perception que l'on peut avoir, de proximité et réalité des instruments (avec une bonne Hi-Fi). C'est déterminant dans les musiques "analogiques". Le positionnement des instruments, et surtout l'aération entre chacun d'eux sont superbes. Par exemple (puisqu eje suis batteur), la prise de son sur la batterie (et surtout la ride) de Cobb est aérienne. On entend les souffles des musiciens, les vibrations des instruments... un vrai bonheur même avec le souffle (ce disque à été enregistré il y a 50 ans ! ).
Un grand bravo aussi à Fred Plaut (ingé son) et Mark Wilder (ingé son et remixage).
Les cinq pièces de cet album sont devenues des classiques (ben tu m'étonnes, si tout le monde l'achète), mais on retiendra (bien sûr) So what, qui est un incontournable de l'impro jazz.
dave1er a écrit:Outre sa qualité musicale, la notoriété de Kind of blue vient surtout de son importance dans l'histoire du jazz, puisqu'il offre un tournant dans l'approche de l'improvisation. Miles Davis délaisse les traditionnelles grilles d'improvisations basées sur des gammes classiques, et cet album est à l'origine d'un nouveau courant, le jazz modal, qui repose sur des grilles d'improvisations inédites.
Et voila, tu as tout dit, ou presque. J'ajouterai quatre choses.
La première est que Davis était un compositeur intelligent : les morceaux de cet album sont très simples.
La deuxième est qu'il a su, tout au long de sa carrière, s'entourer de valeurs sûres (confirmées ou nouvelles dans le paysage jazz). En multipliant les rencontres, il a multiplié les influences et les ouvertures d'esprit, chose que pas mal d'autres n'ont pas fait parce qu'il fallait vivre/manger/boire/se droguer/etc. et à qui le talent et la renommée dans leur style suffisait. Il a su aussi en tirer profit, en les laissant s'exprimer là où ils étaient meilleurs que lui.
La troisième est qu'il était déjà archi connu à la sortie de Kind of blue, et en carricaturant il aurait pu sortir "n'importe quoi". Dans Milestone, son album précédent en 1958, il avait déjà enfoncé les portes du jazz modal avec succès (tout en enregistrant Porgy and Bess la même année, dans un tout autre style, et avec autant de succès).
Et enfin, d'autres qui n'ont pas suivi ce courant, sont restés cantonnés aux "vieilles" grilles de 32 mesures, ont fait aussi des carrières magistrales avec un génie musical incontestable. Et d'autres ont probablement tenté de suivre le courant sans vraiment percer. Comme quoi, s'engager dans un nouveau style n'est pas la garantie du succès, il faut aussi du talent.
Au delà de la nouveauté, qui aujourd'hui a peut-être moins de sens, je retiens que ce disque regroupe une sacré brochette de musiciens (comme il y en a eu d'autres avant et depuis), et qu'une fois qu'on est en tête des ventes historiques, on y reste, à grand coup de ré-éditions, de remasterisation, de ré-ré-édition, de nice-price, de ré-ré-ré-ré-éditions, de coffret collector, etc.
tibo "Pourquoi jouer tant de notes alors qu'il suffit de jouer les plus belles ?"
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par Fyba » 29 Mai 2009, 20:05
ce disque m'a ouvert les portes du jazz :respect:
et je lui en suis extrêmement reconnaissant :bigggrin:
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par Super Seb » 30 Mai 2009, 00:47
Je suis pas trop fan de Miles Davis deja j'aime pas trop je jazz modal et cette album ne fait pas exception et puis sans lui faire offense j'aime pas trop son jeux de trompette.
Je préfère sa période électrique avec Bitches brew ou Pangaea
Edited By Super Seb on 1243637279
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par Purple Girl » 31 Mai 2009, 20:02
tibo a écrit:On dit surtout que c'est le disque de jazz le plus vendu de tous les temps. Après, est-ce le meilleur ? Chacun voit midi à sa porte, mais il y avait certes du beau monde pour enregistrer ce disque ! Davis à la trompette, Kelly et Evans au piano, Adderley et Coltrane au sax, Cobb à la batterie et Chambers à la basse.
Un ami de mon père qui est une pointure en jazz me dit que c'est le Love Supreme de Coltrane qui constituerait LE chef d'oeuvre du jazz.
Quand je l'écoute j'ai l'impression d'être dans un piano bar. Et c'est là (aussi) qu'est pour moi la magie de cet album : une prise de son et un mixage de haute qualité.
Je suis assez d'accord avec ça.
Les cinq pièces de cet album sont devenues des classiques (ben tu m'étonnes, si tout le monde l'achète), mais on retiendra (bien sûr) So what, qui est un incontournable de l'impro jazz.
So what très popularisé par Ronny Jordan dans les années 90.
J'ai un faible pour Blue in green que je trouve fantastique, somptueux, transcendant. J'ai l'impression que la trompette de Miles pleure...
Et j'ai un faible aussi pour All blues et cette version avec ces incroyables Wayne Shorter, Herbie Hancock et Ron Carter :inlove: :http://www.youtube.com/watch?v=vFTp2O0ywyw.
La deuxième est qu'il a su, tout au long de sa carrière, s'entourer de valeurs sûres (confirmées ou nouvelles dans le paysage jazz).
Tout à fait et là je pense à ses Sublimes Amandla et Tutu porté par Marcus Miller de bout en bout.
Ce que j'aime chez Miles, c'est cette ouverture d'esprit, cet éclectisme qui ont fait qu'il a exploré toutes les catégories musicales. Le mec n'est pas resté coincé dans son époque, mais il a évolué avec les styles musicaux.Et je rêve qu'un jour les sessions qu'il a faites avec Prince puissent voir le jour, qu'ils sortent de coffres secrets...
En multipliant les rencontres, il a multiplié les influences et les ouvertures d'esprit, chose que pas mal d'autres n'ont pas fait parce qu'il fallait vivre/manger/boire/se droguer/etc. et à qui le talent et la renommée dans leur style suffisait.
C'est un jazz engagé, révolutionnaire. Ce n'est pas le jazz que l'on pratique pour divertir ou que l'on pratique comme un loisir.
Le jazz de Miles de cette première période est pour moi similaire à du Howlin wolf ou à du Bessie Smith en blues. C'est subtile, de l'art maitrisé, né et puisé dans une profonde douleur.
Et puis, je pense qu'il ne faut pas oublier qu'il a fait partie de ce fameux courant du Be Bop. Qu'est ce que le Be Bop, sinon, une volonté de hisser le jazz à un haut niveau d'excellence et aussi de complexité et d'improvisation et en finir avec tout cet académisme qui régissait le genre. D'aucuns disent aussi que c'est pour brouiller les pistes et empêcher le grand public Blanc de l'époque féru de jazz d'accéder à cette nouvelle complexité musicale mis en place par les Birdy, Gillespie, Monk, Mingus etc...
Edited By Purple Girl on 1257705735
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Alan Wilder on how to get backstage. Devotional tour.
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par dave1er » 10 Jan 2010, 23:42
Il y a un expo Miles Davis à Paris jusqu'au 17 janvier (dommage que ça ne se finisse pas quelques jours plus tard).
We want Miles
Avec une belle photo de Corbijn pour l'affiche :

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