par dave1er » 28 Fév 2011, 12:58
PJ Harvey – Olympia – 24 février 2011
Retour sur ce 24 février, jour où le temple parisien de la musique recevait PJ Harvey. Je ne me rappellais plus vraiment à quel point cette salle est excellente en terme de taille et de qualité sonore. Ce soir est la première date parisienne pour cette artiste qui rempilera le lendemain, succès oblige. Pas de première partie, pas de décors. Mise en scène dépouillée. Ce soir on se focalisera sur la voix et la musique.
La demoiselle apparait sur scène dans une longue robe, la tête surmontée d’une coiffure à plumes noires qui ne déplairait pas à la communauté gothique. Une tenue entre sobriété et extravagance, qui tient plus du registre lyrique que du Rock’n roll. Trois musiciens de talent sont là pour accompagner Polly Jean pendant la prestation : John Parish (guitare électrique et synthés), Mick Harvey (orgue, guitare et basse) et Jean-Marc Butty à la batterie. Dans une mise en scène binaire, les musiciens seront regroupés sur la droite de la scène, accompagnant une Polly qui restera tout le temps sur la gauche de la scène, derrière un pied de micro isolé du reste du monde. Tout au long du concert, l’artiste britannique jouera entre ombres et lumière, sa silhouette se détachant d’un halo lumineux et d’un nuage de fumée blanche. La set-list fera la part belle au dernier album qui sera joué dans son intégralité. Quelques classiques du répertoire seront néanmoins insérés, revisités et réarrangés pour s’intégrer avec cohérence dans une prestation qui a des allures de grande messe Björkienne par moment. Cette impression vient sûrement de l’aspect “ethnique” qui imprègne certains morceaux du dernier album, et de cette harpe que Polly ne lachera que pour la poignée de titres qui nécessiteront la présence soft d’une guitare électrique.
N’ayant jamais vu PJ sur scène, je n’avais aucun a-priori, ni d’attentes particulière vis-à-vis de cette prestation. Certains admirateurs autour de moi n’en diront pas autant, puisqu’ils n’ont pas hésité à exprimé leur frustration de voir un concert qui manquait clairement de phéromones et d’électricité-dans-l’air.
L'excellent boulot des ingénieurs du son m’a permis de savourer un concert qui a conjugué musicalité remarquable et prestation vocale énÔrme. Si l’Olympia était un écrin, la voix de PJ Harvey en serait le diamant.
Set List :
Let England Shake
The Words That Maketh Murder
All & Everyone
The Guns Called Me Back Again
Written on the Forehead
In the Dark Places
The Devil
The River
The Sky Lit Up
The Glorious Land
The Last Living Rose
England
Bitter Branches
Down By the Water
C'mon Billy
Hanging in the Wire
On Battleship Hill
Big Exit
The Colour of the Earth
Meet Ze Monsta
Angelene
Silence
"Le rock français, c'est comme le vin anglais." (John Lennon)