Petit retour sur le concert de Bercy de mercredi :
Après avoir passé l'après-midi à faire les vitrines de Noël dans Paris, nous nous sommes pointés à 18h30 à Bercy. Pas de queue, nous sommes rentrés en 2 minutes. On nous remet à l'entrée un petit bracelet en plastique estampillé Coldplay - Mylo Xyloto, doté d'un boitier qu'on devienne rempli d'électronique mais sans qu'on soit capable de deviner la nature de son usage.
La fosse étant quasiment vide c'est à 10m de la scène sur le côté droit que nous nous installons.
Je passerai rapidement sur la première partie dont j'ai déjà oublié le nom, techniquement très carré, mais affreusement insipide.
A 20h15 une voix annonce un entracte de 30 minutes, mais les VIP tardant un peu à se placer sur les gradins de droite le groupe ne montera sur scène qu'à 21h00.

(une chanceuse a réussi à se procurer la setlist et a bien voulu me laisser la photographier)
Mylo Xyloto : en intro évidente, par contre le morceau ne semble pas vraiment joué mais à la manière de DM plutôt une "bande".
Hurts like Heaven : suite évidente elle ausi, le morceau est plutôt efficace mais surtout c'est l'occasion de découvrir le fonctionnement du bracelet : il s'allume sur toute la circonférence en fonction de la couleur de celui-ci et c'est un véritable feu d'artifice de couleurs dans Bercy. Effet plutôt bluffant et réussi.
Yellow : les inévitables ballons géants sont lancés dans la fosse, on s'amuse avec quitte à en oublier la chanson. Le lien tarde à se faire entre le groupe et son public avec tous ces artifices.
Trouble : le refrain arrive et là c'est une dizaine de canons à confettis qui aspergent la fosse, c'est magnifique et magique mais évidemment on ne voit plus rien. L'ambiance est d'enfer mais la communication n'est toujours pas franchement établie.
Major Minus : morceau pas franchement transcendant du dernier album à mon sens, il ne déchaîne pas les foules.
Lost! : le groupe redonne un coup de boost à la salle avec ce quasi-classique. Chris Martin vire de droite et de gauche, sur l'avancée mais j'ai l'impression de voir un robot exécutant un show calibré au millimètre plutôt qu'un artiste passionné. D'ailleurs le morceau commencera avant même que le roadie n'ait le temps de brancher la guitare de Mr Martin. Ça sent la précipitation, mais pourquoi?
Shiver : un vieux de la vieille et là on sent bien qu'une bonne proportion de la salle ne suit la carrière des 4 que depuis X&Y, voire Viva la Vida! Personnellement je m'éclate par contre :p
Violet Hill : choix plutôt risqué aussi, on a l'impression qu'une partie de Bercy attend les tubes et s'ennuie un peu.
God put a smile upon my face : retour au second album et à nouveau Bercy reste relativement de marbre, surtout avec un démarrage plutôt bizarre au niveau des harmonies (Chris Martin seul à la guitare semble chanter la ligne vocale sur une autre suite d'accord, plantage? j'ai du à y croire, choix conscient que je ne comprends pas tellement c'était vilain)
The Scientist : Bercy repart sur ce classique.
Le groupe s'installe sur l'avancée dans la fosse avec le batteur sur un set électronique et Chris au piano.
Up in flames : aller chercher ce morceau dans le ventre mou de Mylo Xyloto et le mettre en avant de cette façon est à nouveau un peu maladroit je trouve, ça ne prend pas trop. Le guitariste et le bassiste viendront renforcer le morceau sur la fin.
Us against the world : on prend les mêmes et on recommence, même syndrôme, les gens attendent autre chose j'ai l'impression. Pourtant les morceaux sont magnifiquement interprétés.
Retour sur la scène principale.
Politik : morceau emblématique de A rush of blood... je pars au quart de tour, le reste du public en fait-il autant?
Viva la Vida : la tarte à la crème du groupe, leur Enjoy the Silence, évidemment c'est l'euphorie. Ils en viennent même à spoiler les choeurs de la fin en commençant le morceau directement avec ça, on ne sait jamais s'il y en avait qui n'allait pas reconnaître le morceau...
Charlie Brown : la bonne surprise du concert, un morceau que je passe facilement sur l'album se révèle finalement super explosif en live et continue de chauffer Bercy, bien mis en forme avec les deux derniers titres.
Paradise : c'est un peu l'apothéose, parmi les morceaux attendus, celui-ci figure en tête de liste. Comme la fois où je les ai vu le jouer en live au grand journal de Canal, je trouve que c'est morceau qui perd pas mal de son intérêt en live vue sa production et son refrain en voix de tête. Ce genre de choses s'accordent mal avec les concerts.
Pause, le groupe part acclamé malgré un creux prononcé au 3/4 du concert qu'ils ont su faire oublier mais que je ne leur reprocherai pas pour autant vu qu'ils ont cherché à assumer et à présenter des vieux morceaux, pas forcément connus. Un peu ce que beaucoup espère à chaque fois d'un concert de DM...
Rappel :
Clocks : c'est l'euphorie, gros tube en puissance aussi, tout le monde saute et chante.
Fix you : ça retombe aussitôt avec ce morceau plus calme. Chris Martin démarre seul au piano (bien qu'on entende des nappes d'orgue l'accompagner alors qu'aucun des 3 autres musiciens ne joue... bande étonnamment bien synchronisée? effet rajouté sur le piano? mystère)
Every teardrop is a waterfall : offerte en guise de final, ce morceau renoue avec l'énergie de Viva la Vida, retour des bracelets colorés dans la salle. Gros tube du dernier opus, tout le monde reprend les passages faciles en choeur (plus difficile pour les couplets :p)
Ovation générale, le groupe salue, s'en va. On rallume les lumières. Il est 22h40. 22h40?? VINGT-DEUX HEURES QUARANTE???!!!
Et oui ils ont joué en tout et pour tout une grosse heure et demi, ça sent un peu l'arnaque. Malgré une setlist plutôt variée, ça sent le concert précipité. La faute à une organisation technique complexe, une volonté de faire vite? Je ne sais pas trop, mais il ressort quand même un goût amer de cette prestation où à part une phrase en très bon français au tout début du concert, l'échange aura été réduit à son strict minimum.
J'espère que pour les concerts au Stade de France et à Nice, ce sera plus long et plus fusionnel.