par dave1er » 19 Avr 2008, 19:19
Un article sur le PALEO festival (CH), où on apprend que le concert de DM en juillet 2006 avait été plannifié dès le début de l'année 2005.
Dans la cuisine du Paléo
FESTIVAL | 01h17 Du 22 au 27 juillet, têtes d'affiche et découvertes fouleront à nouveau l'Asse: Paléo a levé hier le voile sur un menu bien gardé. Son duo de cuisiniers raconte comment s'organise à l'année la chasse aux ingrédients.
FRANÇOIS BARRAS | 11 Avril 2008 | 01h17
Monsieur «rock» et monsieur «world»? Sébastien Vuignier, 37 ans, et Jacques Monnier, 52 ans, n'ont pas une discothèque aussi tranchée, mais Paléo présente ainsi son radar bicéphale en charge, depuis 2002, de remplir la centaine de cases de son programme. Qui fut dévoilé hier, alternant as ever grosses pointures pop, découvertes hétéroclites et panachage ethno de bonne tenue. Modes de cuisson d'un menu plus qu'attendu:
DÉMARRAGE
Un Paléo achevé, ses programmateurs se lancent-ils à jour fixe dans la préparation du suivant? Pas si simple. La programmation réclame des temporalités qui se succèdent, mais qui se chevauchent également. «On nous a proposé, début 2005, de faire jouer Depeche Mode en été 2006», illustre Jacques Monnier. «Souvent, nous découvrons des artistes que nous gardons en tête jusqu'à ce qu'une opportunité se présente, par exemple pour les thématiques du Village du Monde. Hors aspect «administratif», c'est un boulot constant de découverte tout au long de l'année, en Suisse et dans les festivals étrangers Printemps de Bourges, Transmusicales de Rennes, Botaniques de Bruxelles, Coachella en Californie, etc.»
CONTRATS
L'administratif, justement: dès l'automne, le duo reçoit les options de tournée des artistes anglo-saxons, via leurs agents «régionaux» (USA, Europe, Japon, Australie). Ces derniers réunissent les offres en un panorama qui permet au management de l'artiste de finaliser une tournée définitive. Sébastien Vuignier: «Nous faisons une offre financière en fonction de notre appréciation de la notoriété du musicien en Suisse romande. Nous nous demandons quel type de salle il ferait en temps normal parfois nous pouvons nous engager sur des artistes plus «médiatiques» que populaires, comme Björk. Le critère des ventes de disques peut être utile, mais il a clairement perdu en fiabilité.»
La faiblesse du Paléo? Tomber fin juillet, quand la plupart des groupes anglo-saxons ont achevé leur tournée européenne et filé au Japon. Sa force? Jouir d'une excellente réputation à l'étranger, au point que certains retardent leur départ de quelques jours. «Ce fut le cas pour Muse et Arcade Fire l'an passé», précise Vuignier. De la même manière, R.E.M. aurait expressément demandé à revenir dans ce festival qu'il a découvert en 2003.
CACHETS
Promis juré, Paléo a une philosophie et s'y tient. Certes, la vieille règle du «maximum 100 000 francs pour une tête d'affiche» se calcule désormais en euros (environ 160 000 francs) mais le festival se refuse toujours à débourser plus de 500 000 francs par soir pour son contenu artistique soit 3 millions sur un budget total de 19 millions de francs. Une façon de conserver un prix d'entrée abordable, selon les responsables. «On aurait pu claquer un million pour s'offrir Metallica! Mais cela aurait créé un précédent négatif. Nous n'avons pas vocation à faire des coups. Quoique Mika, cette année, c'est déjà un joli coup», relève Vuignier. Et son compère de «renchérir»: «Nous avons refusé Polnareff l'an passé, qui demandait 400 000 euros. Et pourtant je suis fan!» Autre limite: la «modeste» infrastructure nyonnaise. «On ne peut plus faire venir un musicien pour un seul concert trop cher et trop compliqué. En 1982, Joan Baez avait pris l'avion avec sa guitare et son manager. Désormais, ce sont entre 50 et 100 personnes qui tournent avec un grand groupe! Paléo ne peut pas contenir un concert de stade.»
"Le rock français, c'est comme le vin anglais." (John Lennon)