Tears for fears trop lisse par rapport à dm

Parce qu'il n'y pas que DM dans la vie : le punk, le post punk, les années 80 l'électro, le rock, la pop, Joy Division, Ian Curtis, David Bowie et tant d'autres...

Messagepar jb » 18 Juin 2005, 12:24

C'est pas moi qui le dit mais le Monde, qui présente également TFF comme les Simon & Garfunkel de la New Wave. Est-ce un compliment ?

http://www.lemonde.fr/web....,0.html
Le duo de Tears for Fears reformé au Parc des Princes
LE MONDE | 17.06.05 | 14h16 • Mis à jour le 17.06.05 | 14h16

Tears For Fears était un groupe pop aisé à détester dans les années 1980 : deux Anglais, Roland Orzabal et Curt Smith, arrogants sous le brushing et désireux de conquérir le monde. Ils y parvinrent en 1985, soutenus par le matraquage des radios et de la chaîne musicale MTV. Ceux qui n'ont jamais entendu la chanson Everybody Wants to Rule the World vivaient alors dans une yourte. Leur habileté mélodique était suspecte, leur image trop lisse en comparaison de leurs rivaux de la new wave britannique, The Cure ou Depeche Mode.

Condamné à la surenchère, le duo se voulut aussi gros que ses idoles, les Beatles. En 1989, l'album The Seeds of Love pillait tout aux grands aînés : les costumes et les bibelots de Sgt Pepper, l'euphorie psychédélique de Magical Mystery Tour. Après ce pastiche et une apparition au méga-concert de Knebworth en 1990, les faux frères se fâchèrent pour ne plus s'adresser la parole pendant dix ans. Smith s'enfuit à New York et se lança dans une piteuse carrière solo, Orzabal incarna seul Tears for Fears en intéressant à peine plus de monde.

Mais la manie des reformations touche désormais les groupes de la décennie (voir Duran Duran, Mötley Crüe, etc.). Les Simon & Garfunkel de la new wave se sont donc réconciliés autour d'une tournée qui passe le 18 juin au Parc des Princes (dans le cadre du festival Europe 2 Live) et d'un nouvel album, réussi dans son genre. L'objet s'intitule Everybody Loves a Happy Ending (XIII Bis Records), un titre ronflant pour signifier qu'il pourrait être le dernier. "Si c'est le cas, observe Roland Orzabal, c'est une belle manière de finir."

La modestie n'a jamais été le fort de Tears for Fears. Pour leur retour, l'industrie du disque ne leur a pourtant pas déroulé le tapis rouge. Prêt en avril 2004, Everybody Loves a Happy Ending a été distribué en France un an plus tard. "Nous avions signé avec la maison de disques Arista aux Etats-Unis, qui a disparu après la fusion Sony-BMG, explique Curt Smith. Nous ne nous sommes pas entendus avec la nouvelle équipe. Nous avons perdu beaucoup de temps à récupérer l'enregistrement et à trouver des distributeurs."

"LA MUSIQUE POUR ADULTES"

Difficile de ne pas reconnaître, encore, l'influence des Fab Four sur cet enregistrement. Mais Smith apporte une nuance de taille : "Cette fois, c'est plus Wings que Beatles", comprendre plus McCartney que Lennon. Les liens entre Tears For Fears et les Beatles sont anciens. Leur nom ("des larmes et non des peurs") se réfère à la thérapie du cri primal élaborée par le docteur Arthur Janov pour combattre les terreurs enfantines. Best-seller dès sa publication, en 1970, Le Cri primal a directement inspiré cette même année le chef-d'oeuvre de John Lennon, l'album Plastic Ono Band.

Amis d'enfance à Bath (Somerset), Orzabal et Smith viennent de foyers brisés. La musique les éloignera de la délinquance. Influencé par les Talking Heads et Kraftwerk, Peter Gabriel et le Bowie de Scary Monsters, leur premier album, The Hurting (1983), fait sensation en Grande-Bretagne. L'équilibre est parfait entre guitare acoustique et textures synthétiques.

Avec Songs from the Big Chair (1985, 8 millions d'exemplaires vendus), le succès devient planétaire. "Nous visions clairement le grand public et les classements, reconnaît Orzabal. A l'époque, nos contemporains de la new wave étaient en train de sombrer. Pour réussir, nous nous sommes mis à écouter de la musique pour adultes, Steely Dan et le premier album de Robbie Robertson. Nous sommes devenus de plus en plus ambitieux et suffisants."

Cette morgue british fait de Tears for Fears un ancêtre possible d'Oasis. "Nous les avons surtout influencés à travers les Beatles, estime Orzabal. Si quelqu'un devait produire le prochain album de Paul McCartney, ce devrait être nous parce que nous savons comment réaliser ce type d'albums." Le fantasme attendra pour être assouvi : le célèbre bassiste a déjà fait appel à Nigel Godrich, producteur de Radiohead.
Europe 2 Live, avec M, Moby, Tears for Fears, Garbage et Luke, samedi 18 juin à 18 heures au Parc des Princes, 24, rue du Commandant-Guilbaud, Paris-16e. Métro Porte-de-Saint-Cloud. De 33,50 € à 67 €.
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Messagepar bernard merguez » 19 Juin 2005, 11:10

J'étais au Parc des Pinces hier soir.

Bonne prestation d'ensemble des Tears for Fears devant un public venu surtout pour applaudir Moby , M voire Garbage. Ils n'ont pas pris trop de risques à vrai dire en sortant l'armada à tubes. Sur 9 morceaux joués , 6 anciens titres ( "Sowing the seeds of love" , "Pale shelter" , " Head over heels" , "Mad world" , "Eveybody wants to rule the world" , "Shout") contre 3 de leur dernier album (" Closest thing to heaven" , " Call me mellow" et " Secret World").Un peu dommage.

Accompagné de 3 autres musiciens (batteur , claviériste , guitariste) , le duo s'est sinon appliqué à interpréter ses mélodies très (trop ?) pops dans le cadre d'une soirée ma foi fort agréable.
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Messagepar white horse » 19 Juin 2005, 20:44

Je n'y étais pas mais j'ai écouté Garbage et TFF sur Europe 2 (merci à eux d'avoir fait une retrans en direct ! ), jai aimé la version de "Mad world"... d'ailleurs je crois que cette chanson a fait l'objet d'une reprise l'année dernière et sur le même tempo. :)

Par contre, je dresse un carton rouge au journal "Le Monde"... c'est vrai, y en a franchement marre de cataloguer ces groupes des années 80 comme "ringards" même s'ils ne l'ont pas dit franchement ! :colere: Je n'aime pas spécialement Simon et Garfunkel ou les Beatles mais ça m'empêche pas d'être fan de TFF alors faut arrêter de dire que TFF a copié sur ses aînés même si les intéressés reconnaissent s'en être inspirés !
Alors les responsables culturels du Monde n'ont qu'à s'intéresser aux artistes pompeux pour une certaine classe embourgeoisée qui se dit cultivée...et ne retenons que les articles élogieux sur TFF (et les autres! ) :rock:
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Messagepar Martinlove » 19 Juin 2005, 21:57

J'ai pu aprrécier leur prestation hier soir mais on t.v.

Pour moi, c'était bien meilleur que Moby ou encore M! :respect:

Quelqu'un sait s'il y aura une rediff.?




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Messagepar 119-1049361005 » 20 Juin 2005, 17:53

Mouais... no comment sur l'article du Monde.

Bon sinon, TFF revient en France en Octobre à l'occasion de leur tournée européenne :)

Pour le choix des titres c'est un peu logique dans ce genre d'évenement de miser sur les Hits, sachant que les gens ne viennent pas forcement les voir eux, et en plus, c'est un come back apres 8 ans sans concert en France (15 pour la formation originale)

J'espere qu'il y aura une chouette redif' bientot
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Messagepar jb » 20 Juin 2005, 18:09

Comme tout le monde semble avoir apprécié l'article du Monde, je vous copie colle également celui du Figaro (au passage ce n'est pas dégueu d'avoir de longs articles dans des quotidiens nationaux).

Tears For Fears : fin des années 80
Bertrand Dicale
[17 juin 2005]
Image

Tout le monde aime que ça se finisse bien. Tears For Fears en a fait le titre de son dernier album, Everybody Loves A Happy Ending, même si celui-ci sonne plus comme un nouveau départ que comme une conclusion. Et cela peut sembler aussi une réponse à un tube gigantesque, Everybody Wants to Rule the World (tout le monde veut diriger le monde). C'était en 1985, quand MTV et ses stars dominaient le paysage, c'était le temps de la plus grande gloire d'Eurythmics ou de Depeche Mode : Tears For Fears était un des fleurons de la «synth pop», avec ses sons digitaux et ses entêtants refrains courts, son regard tendu vers une modernité sans nuages et sans incertitudes – Everybody Wants to Rule the World, chantaient Roland Orzabal et Curt Smith.

Demain, Tears For Fears donne son seul concert français de l'été, pour la soirée Europe 2 Live au Parc des Princes à Paris, et c'est effectivement une bonne nouvelle : le groupe s'est reconstitué après une quinzaine d'années de séparation et Everybody Loves A Happy Ending est un disque magnifique, à la fois heureux et lyrique, baroque et efficace. La joie n'est pas d'y retrouver l'énergie synthétique de Shout, Everybody Wants to Rule the World ou Head Over Heels, mais bien l'élan pop luxuriant d'une autre gloire, celle de Sowing the Seeds of Love, la chanson la plus proche des Beatles qui soit apparue depuis 1970.


C'est avec cette inspiration-là qu'ont renoué Orzabal et Smith, pour leurs retrouvailles. «On a commencé en se disant que ce serait amusant de refaire des choses ensemble, note Orzabal. C'était un plan gagnant à tous les coups : si nous nous retrouvions et faisions de bonnes chansons, c'était super ; et si nous n'y arrivions pas, c'était super aussi parce que nous aurions eu enfin la réponse à une question.» En 1990, ils s'étaient séparés alors que l'on voyait en eux de possibles Beatles des temps neufs. Roland Orzabal avait poursuivi seul la carrière de Tears For Fears, sans vraiment convaincre. «Un jour, nous nous sommes parlés au téléphone, pour la première fois depuis neuf ans, raconte Curt Smith. Nous avons réalisé tous deux qu'il n'y avait entre nous ni tension, ni problème, ni rancune. Cela a été très naturel : nous nous sommes retrouvés pour faire de la musique. Les chansons qui en sortaient étaient plutôt bonnes, c'était frais pour tous les deux, et il n'y a rien eu de compliqué pour ce disque. A part la géographie : j'étais aux Etats-Unis et Roland en Angleterre. Alors il est venu vivre à Los Angeles avec sa famille.»


La seule véritable complication a été le business : dans les convulsions de la fusion entre Sony et BMG, Everybody Loves A Happy Ending, prêt fin 2003, sorti il y a presque un an aux Etats-Unis, n'est arrivé en France que ce printemps.«Quand on a écouté les premières versions des chansons, dit Orzabal, on s'est dit : oh, ce n'est pas mal, c'est un peu comme The Seeds of Love, mais un peu plus court, plus économique, plus simple. De la pop music.»


Ce credo-là est une évidence aujourd'hui, mais ne coulait pas de source il y a quelques lustres, lorsque certains artistes se demandaient avec sincérité s'il resterait encore un jour une place aux guitares et aux mélodies. En 1989, l'album The Seeds of Love bouleversait la donne : «Quand nous avons percé en Amérique, nous étions déjà écoeurés de toute cette musique à base de machines, se souvient Roland Orzabal. Il nous a fallu nous réinventer – ou, plutôt, nous avons voulu nous réinventer – et nous sommes revenus avec un son directement volé à Sgt Pepper's, ce qui était le mouvement le plus pervers que nous ayons pu inventer.» La chanson Sowing the Seeds Of Love, avec ses empilements de textures et de souffles, de brumes et de pierreries (et son clip réactualisant la liberté psychédélique), sera non seulement un tube, mais sans doute aussi un acte fondateur. Rétrospectivement, on peut parler d'une des premières incarnations rock de la postmodernité : «C'est exactement ce que nous voulions, note Orzabal. Sur le coup, ça n'a pas forcément été perçu.» Même s'ils ne se disent «pas forcément plus fans des Beatles que n'importe qui», Orzabal et Smith revivifient la démarche de Sgt Pepper's en ne puisant pas à une seule source : «Seeds of Love est un mélange : des titres ouvertement inspirés des Beatles, mais aussi du rock'n roll, mais aussi des bouts des Pink Floyd ou de Steely Dan... Nous voulions sortir des années 80.»


Ils auront mis un certain temps. Malgré quelques charmes, les albums suivants de Tears For Fears, sous la seule direction de Roland Orzabal, ont souvent manqué leur cible. Curt Smith, installé aux Etats-Unis, n'a pas publié grand-chose de passionnant. Et Everybody Loves A Happy Ending apparaît ouvertement comme une suite de The Seeds of Love, sans les vanités et les naïvetés qui l'encombraient çà et là. Ce doit être ça, une fin heureuse. Même si ce n'est pas la fin.

Europe 2 Live, le 18 juin à Paris (Parc des Princes, tél. : 01.40.30.03.60.), avec Tears For Fears, M, Moby, Garbage, Luke.
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Messagepar 119-1049361005 » 20 Juin 2005, 20:06

Et bien en tout cas, un article nettement plus elogieux d'une part, mais surtout, le journaliste maitrise beaucoup plus le sujet ! merci jb
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Messagepar luclucky169 » 20 Juin 2005, 21:37

Salut,

Est-ce que quelqu'un saurait dire si le europe 2 live sera rediffusé très prochainement? J'ai raté garbage :rougir:
Merchi

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Messagepar white horse » 20 Juin 2005, 22:44

waitingforwords a écrit:Et bien en tout cas, un article nettement plus elogieux d'une part, mais surtout, le journaliste maitrise beaucoup plus le sujet ! merci jb

Je suis tout à fait d'accord avec toi Waitingforwords !

Je préfère quand même cet article... merci Le Figaro ! ;)

La période solo de R. Orzabal n'a peut-être pas intéressé un large public mais on retrouve sur certains titres du dernier album de TFF les ambiances de cette période 1993-2001 ! Je pense notamment aux titres: Quiet ones, Last days on earth. :inlove:
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