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MessagePosté: 14 Aoû 2006, 11:44
par jb
Le blues des directeurs de festival
http://www.lemonde.fr/web....,0.html

Diriger un festival de musique populaire : mal de dos et crampes d'estomac assurés ! Il faut remplir, satisfaire à la fois les élus (bailleurs de fonds), le public et la critique. C'est déjà compliqué. Mais voici venir de nouveaux nuages. "Le métier a changé depuis trois ans", dit Viviane Sicnasi, patronne du Nice Jazz Festival, attribué à sa société après un appel d'offres municipal et triennal, et qui vient de terminer sur un bilan neutre (41 000 spectateurs en huit jours).

Les empêcheurs de danser en rond sont anglo-saxons. Des managers inflexibles. "Auparavant, poursuit Viviane Sicnasi, les artistes affichaient leur cachet. Aujourd'hui, ils nous demandent, via leurs managers, souvent anglais, de faire une offre. Puis ils choisissent..." Les réponses arrivent en avril, pour un festival programmé à la mi-juillet. Migraines.

Autre souci : la prolifération des festivals, qui émiette mathématiquement le public. Même le champion en taille, les Vieilles Charrues de Carhaix (Finistère), a dû affronter la concurrence du Festival des Terres Neuvas de Bobital (Côtes-d'Armor), un peu copieur : bénévoles par centaines et têtes d'affiche dans un pot commun où se croisent Johnny Hallyday, James Brown, Louise Attaque, Raphaël, etc. En région Provence-Alpes-Côte-d'azur (PACA,) l'offre, à la mi-juillet, est impressionnante : les Voix du Gaou à Six-Fours-les-Plages, Jazz à Antibes-Juan-les-Pins et, dans la même pinède, les Nuits de Juan-les-Pins (Placebo, Raphaël, Massive Attack)...

Résultat : l'inflation des cachets, d'autant qu'en Europe des festivals de grandes dimensions prolifèrent, en Angleterre (Reading, Glastonburry) ou en Espagne (Benicassim, Barcelone), avec prise de contrôle privée. Alors voilà des Depeche Mode ou un Jamiroquai qui se vendent entre 300 000 et 500 000 euros, un peu moins pour Massive Attack ou Placebo, sans droit à une quelconque exclusivité.

Comment juger du coût d'un artiste ? "Il faut évaluer correctement ses capacités d'attraction, poursuit Viviane Sicnasi. Erykah Badu, c'est énorme aux Etats-Unis, mais c'était un pari de l'inviter en France, où elle n'avait jamais chanté." Les contacts personnels des directeurs artistiques sont ici précieux.

Les festivals en région PACA doivent affronter un redoutable concurrent : le Sporting Summer Festival organisé à Monaco par la Société des bains de mer (SBM), "avec beaucoup d'argent (celui des casinos) et sans aucune obligation de résultat", dit-on à Nice. La salle des Etoiles du Sporting-Club n'a que 900 places, quand une soirée sur les hauteurs de Nice peut en contenir six fois plus. Mais l'appétence pécuniaire des super-stars se passe parfois des foules. Et voici que filent vers le Rocher des têtes d'affiche : Graig David, Pino Daniele, Gotan Project, Texas, Herbie Hancock, Simple Minds... Or les festivals subventionnés ont des obligations, même quand ils sont gérés par le secteur privé.

Avec un budget de 2,5 millions d'euros, dont 997 000 euros attribués par la ville de Nice, le Nice Jazz Festival est tenu à une politique tarifaire réduite - prix moyen d'une soirée dans les jardins de Cimiez : 39 euros, pour trois scènes et six à sept groupes. Même logique aux Eurockéennes, un festival qui fut créé par le conseil général du Territoire de Belfort pour casser l'isolement franc-comtois et faire de la ville une plate-forme européenne. Le budget est de 5 millions d'euros, le ticket moyen est à 40 euros pour quatre scènes et trois jours de fiesta en bord de lac, qui attirent 96 000 spectateurs.

Le cauchemar du directeur de festival, c'est de boire le bouillon. Au Cannet, Bob Dylan - cachet tenu secret mais évalué autour de 250 000 euros - a attiré moins de 4 000 spectateurs. A côté, sur l'îlot du Gaou, le groupe fondateur du hip hop américain Africa Bambaata, dont le cachet est inférieur de plusieurs zéros, a joué devant 200 passionnés. Autant parier la carte Raphaël ? "Oui et non", répond-on à Six-Fours-les-Plages, près de Toulon (32 000 habitants, quatre fois plus l'été), qui a créé il y a neuf ans le festival Les Voix du Gaou. Jean-Louis Andreani, son directeur, se souvient de l'échec d'un concert d'anthologie rassemblant les stars de la house de Detroit, "salué unanimement par la presse et les connaisseurs" : "Trop tôt dans la soirée, pas à la bonne date, un désert." Mais avec 1, 55 million d'euros de budget, et environ 70 000 spectateurs payants en 2006, Les Voix du Gaou tiennent la route. D'autres n'ont pas eu cette chance : à Cannes, le Palm Beach Festival n'a connu que deux éditions. En 2005, le Théâtre de la Mer à Golfe-Juan a dû congédier Franz Ferdinand, pourtant très en vogue, faute de locations.

Véronique Mortaigne
Article paru dans l'édition du 13.08.06

MessagePosté: 14 Aoû 2006, 16:30
par jmsmirnoffice
Forcément, ce n'est pas trés intéressant d'organiser ce genre d'artiste car il ne faut pas se louper, la marge de manoeuvre n'est pas énorme. D'autant que sur les festivals, une grande partie du public y va "à l'arrache" et ne reserve pas de billets longtemps à l'avance. Il suffit alors d'un évenement exterieur pour se prendre un gros bouillon (j'ai vu le cas sur des petits festivals flingués par la coupe du monde de foot par exemple).
Et qui dit faible marge de manoeuvre dit risque de se faire griller sur le black (Exemple ici même s'ils n'ont pas encore gaulé les mecs ça va arriver vite ) .

MessagePosté: 15 Aoû 2006, 19:58
par dave1er
Juste pour dire que les organisateurs des Eurockeennes de Belfort et de Moon&Stars de Locarno se répandaient dans les journaux pour dire que l'investissement Depeche Mode leur avaient permis de faire les plus grosses affluences jamais réalisées pour leurs festivals respectifs.

Le plus dur dans un festival, ce n'est pas de payer cher une grosse tête d'affiche, c'est de créer une programmation cohérente et pertinente autour de cet évenement pour attirer un maximum de personnes pas forcément fans de la tête d'affiche.

MessagePosté: 16 Aoû 2006, 12:11
par exJCiter
L'organisteur de la Foire aux vins de Colmar aurait aimé avoir DM, mais ceux-ci étaient trop cher.... ils ont par contre eu Jamiroquai.

Je crois que les ventes n'ont pas été exeptionnelle, puisqu'à quelques heures du show il restait des places alors que la salle est plutôt petite....

MessagePosté: 20 Aoû 2006, 11:52
par choup22
Pour la petite histoire , Les Vieilles Charrues ont essayés d'avoir DM mais n'ont pas pu se les offrir !!

MessagePosté: 20 Aoû 2006, 15:38
par dave1er
choup22 a écrit:Pour la petite histoire , Les Vieilles Charrues ont essayés d'avoir DM mais n'ont pas pu se les offrir !!

Peut-etre parce que DM avait signé une clause d'exclusivité avec Belfort.

MessagePosté: 20 Aoû 2006, 23:18
par exJCiter
dave1er a écrit:
choup22 a écrit:Pour la petite histoire , Les Vieilles Charrues ont essayés d'avoir DM mais n'ont pas pu se les offrir !!

Peut-etre parce que DM avait signé une clause d'exclusivité avec Belfort.

Quel interet pour DM de signer ce genre de clause ? et quelle exclusivité ont eu réellement les Eurockéennes ?

Je sais que l'argument de l'exclusivité faisait partie de leur plan promo, mais dans les faits, ils n'avaient pas vraiement d'exclusivité !

MessagePosté: 27 Nov 2006, 19:08
par jmsmirnoffice
Quand on parlait des festival qui prennent le bouillon :confused:

L'Octopus Festival est en faillite !

lundi 27 novembre 2006

L'information nous est confirmée de bonne source : Octopus Productions, la société qui organise l'Octopus Rock Festival de Nivelles, a été déclarée en faillite.

Il ne s'agit pas vraiment d'une surprise dans la mesure ou des rumeurs extrêmement alarmistes circulaient depuis plusieurs mois. Radical Production, une agence française de booking, a en effet annoncé que trois de ses groupes (Enhancer, Mass Hysteria, La Ruda) n'avaient pas été payés pour leur prestation lors de la deuxième édition du festival, en juillet dernier. On se souvient que lors de cette même édition, Ozark Henry, une des têtes d'affiche, avait annulé sa participation en dernière minute car son cachet n'avait pas pu être honoré.
Le bruit courait également que d'autres créanciers n'avaient pas été payés.

Au terme du festival, son responsable, Benoît De Burge, niait arrogamment les évidences et annonçait même dans la presse le lancement cet hiver de l'Octopus Winter, un festival indoor à Court-Saint-Etienne ; lequel fut annulé il y a quelques jours.


http://pop-rock.be/breve.php3?id_breve=1343

MessagePosté: 17 Juin 2007, 12:45
par jb
Un article du Monde : Les festivals de l'été confrontés à une triple difficulté revient sur les difficultés des festivals :

- Des têtes d'affiches qui demandent des cachets plus élevés que jamais
- La compétition de plus en plus exacerbée entre festivals
- Les festivals gratuits changent la donne


Les immenses jauges de plein air ont permis de verser des cachets exorbitants à des rock-stars d'autant plus gourmandes que les ventes de disques sont en chute libre. Cela a donné une nouvelle vigueur à la pratique anglo-saxonne de la mise en concurrence - pas de prix de concert fixé, le plus offrant emporte la mise. Les 300 000 ou 500 000 euros réclamés par Depeche Mode ou Jamiroquaï en 2006, sans contrepartie d'exclusivité donc, n'ont pas baissé en 2007 - The Police s'est exclu de lui-même du circuit, en abordant le cap du million d'euros par concert. A plateau égal, les dépenses artistiques auraient ainsi augmenté de 20 à 30 % en trois ans.

Article complet sur lemonde.fr

MessagePosté: 18 Juin 2007, 10:11
par dave1er
Et comme les festivals ont maintenant besoin d'argent pour assurer leurs arrières, ça devient n'importe quoi.
Un exemple ?
Le festival Download 2007 (UK) est à peine terminé que les billets pour le festival Download 2008 (juin 2008) sont déja en vente avec une affiche de seulement 3 noms pour l'instant (AC/DC, Muse, Foo Fighters).


http://www.downloadfestival.co.uk/


.

MessagePosté: 19 Juin 2007, 00:31
par OD
Un festival que j'ai fait en 2004, et dont c'était la dernière édition cette année :

Bex Rock Festival

MessagePosté: 19 Juin 2007, 09:09
par dave1er
Faut dire qu'en Suisse la concurrence est rude, j'ai jamais vu autant de festivals pour un aussi petit pays.

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MessagePosté: 20 Juil 2007, 08:14
par jb
choup22 a écrit:Pour la petite histoire , Les Vieilles Charrues ont essayés d'avoir DM mais n'ont pas pu se les offrir !!

Visiblement c'est surtout une affaire de gros sous. Depeche Mode semble plus que jamais avoir l'étiquette de groupe très cher à booker pour les organisteurs de festival :

Interview parue dans la croix

La Croix : Vous êtes l’un des fondateurs, en 1992, du festival des Vieilles Charrues, à Carhaix (Finistère) qui est devenu le plus important de sa catégorie. La 16e édition commence ce jeudi avec, en ouverture, Charles Aznavour. Comment cultivez-vous votre originalité, dans un contexte de forte concurrence ?

Yann Rivoal : L’offre est de plus en plus abondante durant l’été mais aussi tout au long de l’année. Ce qui nous a conduits à une meilleure concertation entre les festivals bretons. L’enjeu est autant artistique qu’économique. Le coût des concerts, par exemple, a nettement augmenté. Il y a des artistes que l’on ne peut pas se permettre d’inviter, comme Depeche Mode, l’an dernier. Le phénomène s’est amplifié depuis que les ventes de disques ont fortement chuté.

(...)

MessagePosté: 02 Sep 2007, 21:26
par popcara
DM est cité en dans cet article sur les Smashing Pumpkins considéré comme des escrocs par le redacteur ...

http://www.zicazic.com/actu_zic/fiche_news.php?news=467

MessagePosté: 02 Sep 2007, 22:32
par jb
popcara a écrit:DM est cité en dans cet article sur les Smashing Pumpkins considéré comme des escrocs par le redacteur ...

http://www.zicazic.com/actu_zic/fiche_news.php?news=467

Sauf que DM n'a jamais fait de festival en 1997, contrairement à ce que laisse entendre cet article :

"Les Smashing Pumpkins sont des habitués des records. Déjà, lors de leur passage aux Eurockéennes de Belfort en 1997, leurs exigences avaient fait couler beaucoup d’encre : 900 000 francs demandés (près de 140 000 euros), soit plus que Depeche Mode qui s’y produisait la même année…"

MessagePosté: 03 Sep 2007, 00:05
par nexus6
et combien a pris DM en 1985 pour le concert de SOS racisme?

MessagePosté: 03 Sep 2007, 00:37
par exJCiter
Bonne question ! On peut imaginer que le groupe a juste bénéficié d'une journée dans un grand hotel !

Ca semblerait logique, vu que c'est un geste caritatif ! et qu'en plus le groupe a du bénéficié de retombée en terme de vente !

D'un autre coté, le groupe embauche quand même pas mal de personnel, qui eux, ne vont pas forcment au boulot pour faire une bonne oeuvre ! On peut donc aussi penser que le groupe demande un cachet non négligeable (pas forcement astronomique pour autant! )

Enfin, ca va être dur de répondre à ta question :) ? (au fait, tu y étais? )




Edited By exJCiter on 1188773782

MessagePosté: 03 Sep 2007, 00:44
par exJCiter
jb a écrit:Les 300 000 ou 500 000 euros réclamés par Depeche Mode ou Jamiroquaï en 2006, sans contrepartie d'exclusivité donc, n'ont pas baissé en 2007

A priori : DM = 500 000€ et Jamoroquoi = 300 000€ (voir mon message du 15 Aout 2006,13:11 :) )

Question (qui restera ans réponse également.. ) Ca fait combien d'€ dans la poche d'Andy Fletch'Fletcher par exemple un tel show ?




Edited By exJCiter on 1188773159

MessagePosté: 03 Sep 2007, 00:51
par nexus6
exJCiter a écrit:(au fait, tu y étais? )

Non, trop jeune et trop loin de Paris malheureusement.
Je l'avais regard en direct à la télé.
(je suis pas sur que ce soir 85, quelqu'un peut confirmer ?)

MessagePosté: 03 Sep 2007, 08:58
par 119-1049361005
Les cables en or ne sont aucunement des caprices. Beaucoup en utilisent car la qualité est meilleure.
Toutefois, ca me semble un peu poussé cet exemple, car les cables appartiennent généralement aux musiciens