Un peu tardivement, voici la suite du périple modien... Je préviens tout de suite, risque de HS, car peut-on considérer les tribulations de deux fans en goguette à Riga comme une contribution légitime ?
Je vous avais laissés samedi soir/dimanche matin, au retour de la before. Nos pas dans les jolies rues pavées de la vieille ville de Riga nous mènent (on se demande bien pourquoi) de nouveau jusqu'à l'hôtel Dome, à temps pour retrouver les quelques fans rencontrés la veille, et aussi pour voir, successivement, le bodyguard de Dave rentrer d'une séance de sport (?), Fletch rentrer d'une séance de sport (double ?), puis Gordeno sortir (en tenue de sport) et prendre le temps de discuter avec nous, signer des autographes, faire des photos... En réponse à une question, il nous dit que "Dave is somewhere around", avec un sourire en coin, qu'ils vont tous faire un peu de sport dans une salle pour être en forme, que Martin est un lève-tard et que tout le monde l'attend pour partir. Surgit ledit Martin, dans un petit sweat rouge qui raccorde à ravir avec sa blondeur poupine. Son body-guard, comme à son habitude, organise son petit monde : "toi, tu te mets, là, toi tu ne bouges pas, toi tu fais ci, toi tu fais ça". Malgré son plâtre, on a juste envie de lui obéir pour ne pas s'en prendre une... Bref, Mart est très sympa, souriant, disponible et calme pour quelques minutes de signatures, photos, sourires, etc. Ensuite, branle-bas de combat, on sent une certaine tension parcourir le petit groupe que nous sommes (7 environ) ; le BG de Dave sort, puis Dave (qui s'engouffre immédiatement dans le mini-van), puis Chris, et zou, tout le monde en route pour la gonflette...
Nos pas nous mènent de nouveau dans les rues alentour, bizarrement dans un rayon très proche de l'hôtel, comme attirés par un irrésistible aimant. Evidemment nous y repassons 1h plus tard, et, timing parfait, les minis vans sont de retour. Sortie de Mart et Peter qui rentrent direct dans l'hôtel, idem pour Chris, suivi de Dave qui gravit les quelques marches puis fait demi-tour pour venir à nous (là, je dois dire que je me fige, me paralyse, car, c'est ma toute première expérience de fan attidude - traque dans l'aéroport, traque à l'hôtel, chasse à l'autographe, à la photo). Il avance, regard baissé, disant qu'il va signer des autographes mais ne fera pas de photo. Minute fashion/girlie : il est vêtu d'un sweat à capuche foncé et d'une petite écharpe, tient une bouteille d'eau (whaaaaaa, Dave boit de l'eau), a le cheveu gonflé (par la sueur ????) et un peu collé sur les temps et dans la nuque. Le teint est frais et vraisemblablement artificiellement hâlé, mais je touchée et surprise (on se demande pourquoi, en fait) par l'extrême douceur, calme et naturel qui se dégagent de lui, évidemment en total contraste avec la furie qu'il est et devient en concert. Bien évidemment je n'ai ni stylo ni papier ni rien à signer, alors je reste là, mon sourire niais sur ma face de fan, scotchée à la gauche de Dave, en train de le regarder signer la ronde des autographes (whaaaaa, Dave sait écrire. Il écrit bieeeeeeeen). Et voilà. Ensuite, l'émotion m'a submergée.
et je n'ai pu retenir mes larmes. Ouais, à 45 balais, ça arrive aussi/encore. Et tant mieux d'ailleurs.
L'après-midi filoche et il est temps de gagner l'Arena. A 16h30 nous sommes numéros 87 et 88 de la file pour la "Fanu Zona", la très convoitée. Les fans russes, finnoises et biélorusses nous gardent des places pendant que nous allons nous réchauffer au centre commercial proche. Rencontre avec ordange, qui est là depuis 9h (respect à toi !). Car oui, il fait frais et venteux à Riga, sur cette grande esplanade. Je suis une nouvelle fois touchée par la solidarité et le bon esprit qui règnent entre tous ces fans accourus des quatre coins de l'Europe. C'est vraiment hyper plaisant et convivial. Ouverture des portes à 18h15 et rush contrôlé vers notre mini "Zone de fans", séparée, au quart de la surface totale de la fosse, par une barrière. Ca va être grand, me dis-je. Barrière au bout du catwalk, jamais je n'avais eu ce que je considère comme étant une telle super bonne f****g good spot !!!!!! Comme le dit un ami belge : "on est bien mis !"
Première partie mollassonne, déjà vue à Bologne, qui n'aide pas, du coup, à soulever les foules et faire monter la tension... Le DJ set s'en charge, même si les gradins semblent assez fatigués. On apprendra par la suite que les fans qui voulaient se lever étaient gentiment priés de se rasseoir
Indescriptible concert, le feu dans les corps, les larmes dans les yeux, la sueur sur les fronts, la tension dans les muscles. Au plus près, on perçoit l'effort, la rage, l'énergie, la ferveur et le plaisir qui émanent de chaque membre du groupe. Séquente "happy birthday" pour un membre du staff et teaser pour l'anniv de Chris le lendemain. Fletch a de plus en plus de variations de pas, je trouve
Sérieusement, il est tellement adorable... Je ne vais pas revenir sur la setlist, qui est celle qu'on connaît, avec la prosodie qui lui est propre. Je saute direct au final, car lorsque les premières notes de NLMDA retentissent, je sais alors que la "fin" est proche, enfin, pour ce qui me concerne, et qu'il faut profiter de chaque seconde. L'émotion est à son comble lorsque Dave vient taper dans de nombreuses mains au bout de l'avancée, la phalange de mon annulaire gauche s'en souvient encore. Les cris d'hystérie retentissent et les larmes montent sur de nombreux visages. Fulgurance du moment. Très douloureux et délicieux à la fois...
Bon en avant vers l'after, difficile à trouver dans les grandes rues sombres et désertes aux abords de l'arena, mais la quête en valait la chandelle (c'est quoi, cette expression ???), car on y retrouve les mêmes DJ qu'à la before, et les mêmes fans qui en demandent encore encore et encore.
3h de sommeil plus tard, direction l'aéroport. Timing parfait puisque notre avion décolle à 14h50 et le jet de DM à 14h, donc, comme à notre "habitude" nous nous postons à l'extérieur du VIP Lounge (bâtiment sur le côté gauche de l'aéroport) et attendons un petit quart d'heure avant de voir arriver les 3 minis-vans. Dave en premier. Nous sommes 4 fans. Je tends mon "Book of Faith and Devotion" à signer, mais essuie le refus du bodyguard (toujours lui, grrrrrr) alors que Dave semblait dispo (petit regard en coin vers ledit bouquin). Pas grave, hein.
Fletch fait moins de chichis, "hello again" (bon les filles, ça fait 3 jours de suite qu'on se voit, va falloir arrêter, maintenant !) et signe ce qui est depuis devenu mon Graal. Idem pour Martin, avec cette nonchalance et ce balancé caractéristique dans la démarche... Son BG me dit que j'ai déjà un autographe, sous-entendu que je n'en ai pas "besoin" d'un autre. Je lui réponds "come on, it's Fletch's..."
Il sourit et Martin s'exécute. Quelques mots échangés et hop, ils entrent dans le Lounge. Je me renseigne auprès des chauffeurs pour savoir si Eigner et Gordeno vont arriver et ils me répondent qu'ils sont déjà là depuis un moment. Nous pouvons donc repartir, le coeur léger, et la valise à roulettes toute guillerette elle aussi, vers notre terminal pour notre retour back HOME
(Aparté touristique : escale à Varsovie, visite rapide de la vieille ville : magnifique, surtout au soleil couchant qui sature les jolies patines des façades des vieilles batisses. A re-découvrir plus en détail).