par Cryptogenesis » 21 Mar 2007, 13:03
La chronique de Télérama (format papier):
"Une cure de jouvence? Un coup de vieux? On hésite à définir l'effet produit par le visionnage de ce concert. Toujours est-il qu'il nous renvoie illico à nos années adolescentes, une vraie machine à remonter le temps.
Les fans ne manqueront pas de souligner que Touring the angel (c'est son nom) fut enregistré l'an passé et que, pour une bonne part, il déroule les compositions récentes du groupe anglais (contenues dans la - plutôt bon - album Playing the angel).
Certes, mais ce live ayant une fâcheuse tendance à uniformiser l'ensemble du répertoire de Depeche Mode, nimbant d'une même sensibilité musicale vingt-cinq années de tubes - de Just can't get enough à Precious en passant par Master and servant, Personal Jesus... - on a l'impression que Depeche Mode a toujours fait du Depeche Mode. Soit d'efficaces mélodies au synthé auxquelles se superpose la voix singulière de Dave Gahan.
La nostalgie, voilà bien une condition indispensable pour communier avec le public milanais déchaîné. Il faut avoir en tête le pacours chaotique du groupe pour apprécier le spectacle. Sinon, comment ne pas trouver ridicules les sempiternelles poses christiques de Dave Gahan, bras en croix, tous tatouages dehors? Et les rictus d'émotion qui contractent bien souvent le visage de Martin Gore, affublé d'un costume pailleté très glam rock. A l'arrière-plan, le peu télégénique Andrew Fletcher - épaulé par deux musiciens additionnels, Chris Eigner derrière ses innombrables fûts, et Peter Gordeno aux claviers - joue les figurants, laissant à ses deux comparses le privilège d'être célébrés tels deux dieux vivants. Deux survivants".
Marc Belpois.