par dave1er » 15 Oct 2008, 21:08
On connait désormais un peu plus précisément la manière dont Radiohead a géré la parution libre et à prix variable de son dernier In Rainbows. C'est passionnant, et ce fut un carton.
On subodorait que Radiohead n'avait pas pris un risque économique immense en faisant paraître In Rainbows comme il l'a fait -de manière instantanée, libre, et à prix choisi par l'internaute. Mais on en sait désormais un peu plus sur les résultats concrets de la chose.
La plupart des analystes expliquaient à l'époque qu'une grande majorité d'internautes avaient décidé de ne rien payer pour télécharger l'album -beaucoup ont d'ailleurs choisi la voie BitTorrent plutôt que la voie officielle. Si des chiffres officiels restent à trouver, on en sait néanmoins désormais un peu plus grâce à Jane Dyball de Warner Chappell, qui a chapeauté l'affaire. Malgré sa potentielle gratuité et avant même sa sortie physique, In Rainbows avait ainsi fait gagner à son auteur plus d'argent que le précédent Hail to the Thief.
La même Dyball explique également, en substance, que le risque était parfaitement calculé, et la procédure totalement maîtrisée : Warner Chappell et le management du groupe se sont tenus au courant heure par heure du nombre de téléchargements et du prix moyen payé et choisi par l'internaute, se laissant ainsi la possibilité de faire machine arrière si les chiffres n'étaient pas assez bons.
Le téléchargement libre n'a en outre pas tué l'objet : Radiohead a vendu la coquette somme de 100 000 versions luxueuses d'In Rainbows, et l'album, une fois paru dans le commerce, a continué à cartonner dans les charts US et britanniques, dont il s'est emparé sans difficulté des premières places. La conclusion de Warner Chappell est donc évidente : commercialement et financièrement parlant, l'opération In Rainbows a été un franc carton.
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