J'écoute Editors depuis quelques années mais je n'avais jamais été les voir en live. J'ai regretté sur la dernière tournée tant j'ai adoré l'album In Dream.
Je me suis rattrapé et lâché complétement hier soir. Arrivé vers 18h15 devant les portes de La Condition Publique, ancien bâtiment classé qui servait du temps de l'industrie textile dans la région, nous sommes à peine une 30aine à poireauter. Je me dis top, on va être bien placés. Renseignement pris, les portes ouvrent vers 19h, chouette pas longtemps à attendre. Le temps est clément. Tout autour de moi, ça parle avec l'accent du pays voisin : Belges et surtout Flamands venus en force! Pour le coup, je me sens presque étranger

Mais le point fort, on ne parle que musique et de groupes qui me parlent (DM, Indo, Placebo etc..). Parfait et de quoi patienter tranquillement! Passe 2 boufons de la cité qui demandent "y'a quoi là". Je réponds: "un concert, d'Editors". "Connais pas". "C'est quoi" me dit l'un des 2? "Du Rap?" "Mais bien sûr! On a une tête à écouter du rap?" Bref, grosse rigolade autour de nous et bienvenue à Roubaix!
Un peu de retard, 19h15 les portes s'ouvrent pour les 200 personnes présentes devant et c'est la course dans un dédale de salles et couloirs pour arriver jusqu'à la salle de spectacle. Le lieu est sympa avec un gros côté industriel (poteaux treillis métaliques, charpentes apparentes) mais j'ai une crainte, que donne l'acoustique dans ce lieu bétonné et métal? La première partie commence (me demandez pas le nom) et les craintes sont soulevées. Le son est bon, voire même très bon (tout est équipé en L-Acoustics, pour les connaisseurs...). Musique et groupe complétement insipides, je me suis fait littéralement fait c#$é pendant 40 minutes. Certes, ça joue bien mais c'était quasiment qu'instrumental aux accents rock et parfois un peu plus electro. Aucun leader sur scène et pas d'énergie. Les quelques sons de voix sont tirés de voix type cosmonaute ou présentateur TV qui parlent dans un vieux micro (avec images projetées de vieux films ou documentaires après guerre en même temps). Même les merci vocodés genre Daft Punk sont lancés par un pad que le guitariste tapote de temps en temps, Too Much pour moi, je suis assez tolérant en matière de première partie mais là j'ai pas du tout adhéré! Et j'espère que ce ne sera pas eux à l'Olympia...
S'en suit une playlist pas désagréable dont le titre de DM qui met le feu, plusieurs personnes faisant les yeux avec leurs mains en l'air. Y'a des fans de DM dans la place!!!
21h05, Editors arrive sur scène. Dés les premières notes, le public hausse le ton et montre qu'il est présent. Grosse ambiance. Je me dis, ca va être chaud bouillant. Le public est constitué de trentenaires, quadra voire même au-delà, arborant T-Shirts et looks rock et goth (The cure, DM, etc). On est dans la même mouvance et je me sens bien!
Tom pête le feu, se promenant et gesticulant sans arrêt tout le long de la scène. L'ambiance générale est survoltée. Ils défilent leur setlist, assez rock je dois dire, avec pas mal d'anciens titres des 3 premiers albums. Les nouveaux titres passent très bien. Violence est terrible en live et le public a bien chanté sur les oh oh oh oh Violence. Ce titre est enchainé sur No Harm dans une version légèrement remaniée avec une rythmique du plus bel effet. Je succombe sur ce titre. Tom a une voix remarquable. Après 5/6 titres complétement rock et déjantés, suit la poste acoustique, Belong (je rêvais de ce titre en live) et Ocean Of Night qui conclue cette 1e partie de concert par un solo de batterie. Magique.
C'est l'heure du rappel et là, cerise sur le gâteau, je fond sur le planant No Sound But The Wind en acoustique. Somptueux et qualité de chant remarquable. Et ensuite c'est la claque ultime qui finit de m'achever, Magazine, Papillon où le public donne tout ce qu'il a (chant et saut). Conclusion par le très beau Marching Orders. Tom et sa bande semble ému et nous remercie chaleureusement. Clap de fin.
Distribution des set-list (à gogo), baguettes et mediator par le staff, sympa! Puis direction le bar et pause dégustation aux food trucks venus pour l'occasion dans la cour de La Condition Publique, pour reprendre nos esprits. Concert, organisation et lieu au top!!
Je ne regrette pas de rempiler pour l'Olympia en espérant que l'ambiance soit aussi bonne à Paris!
La setlist :

J'adore le petit message, en bas de celle-ci.