Paris je t’aime… moi non plus ! 16 réalisateurs pour filmer différents quartiers de Paris, telle était l’idée de ce film qui n’en est pas un. Plusieurs raisons expliquent l’échec de cette entreprise : le plus flagrant est qu’il n’y a pas de véritable fil rouge entre les différents courts. Dès lors on alterne entre l’honnête et le très mauvais avec plein d’acteurs connus histoire de ne pas perdre le spectateur dans la ville. Je n’ai rien contre Depardieu et Nick Nolte, mais en quoi véhiculent-ils l’image d’un Paris qu’on aime ?
Le choix des lieux de l’action est également énervant. A confier la réalisation à des touristes, on se retrouve avec un Paris cliché à base de Tour Eiffel, de Sex Shops à Pigalle, de quartier chinois, etc., etc. Quitte à montrer la communauté chinoise, il aurait peut-être été pertinent de sortir des sentiers battus du 13° arrondissement, de faire comprendre au spectateur comment Belleville et l’est Parisien (avenue de Flandre dans le prolongement de Belleville) se transforment. Mais c’est un Paris carte postale qui est proposé, et aucun réalisateur ne se risquerait à passer le périphérique. Et quand on veut faire un peu moins cliché (Télégraphe), on replonge dans les clichés : noirs, maghrébins, vols, meurtre. Paris américanisé, Paris zapping, Paris MTV.
Quelques rares minutes sympas (Steve Buscemi) mais au final on se dit donc que le Paris est raté, ne vous faites pas avoir par le casting recruté pour l’occasion et passez votre chemin. Marchez dans Paris, c’est mieux même sous la canicule.