Goldorak arrive en dvd !

Les arts autres que la musique : cinéma, littérature, expositions, etc.

Messagepar Vince » 27 Jan 2006, 11:44

Hi,

le 24 janvier dernier, Manga Distribution vient de déposer son bilan !

Compte rendu de Nonoche sur le site le plus célèbre depuis quelques temps :

"D’après le greffe du Tribunal de Commerce de Brignoles, la société Manga Distribution a déposé le bilan le 24 Janvier 2006. (le dépôt de bilan consiste à mettre la société en cessation de paiement, c’est à dire qu’elle n’est plus en mesure de payer ses dettes.) La réaction à la confirmation de l’exécution provisoire ne se sera donc pas faite attendre.
Sachant que le cabinet Bataillon & Associés est sans nul doute son plus gros créancier, il est possible qu’il se retrouve administrateur judiciaire de l’entreprise.

Il ne s’agit toutefois pas de l’arrêt de mort de l’entreprise, le dépôt de bilan constituant une première étape, certes sérieuse, mais qui vise à améliorer la situation autant que possible et tant qu’il est encore temps.

Néanmoins, comme Déclic Images et Manga Distribution ont été condamnées “in solidum”, si Manga Distribution se retrouve dans l’impossibilité d’honorer sa dette, c’est Déclic Images qui en héritera de la totalité…"

http://www.nonoche.com/goldogate/

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Messagepar Dorian » 15 Mar 2006, 03:22

Vince a écrit:le 24 janvier dernier, Manga Distribution vient de déposer son bilan !

:o C'est hallucinant ça! Rien ne laisse entrevoir pareille situation au vu du site officiel de Manga D. et du forum de Declic Images (que je parcours cependant rapidement). Je m'en vais aller jeter un coup d'oeil, ce n'est pas possible de passer tout cela sous silence sur ces interfaces.

En tout cas merci Vince de toutes ce infos à ce sujet : je m'apprétais à faire quelques résumés illustrés de certaines explications - traductions en langage clair pour les profanes (comprenre les non juristes). Mais vu la précision de tes récits, pas besoin de me donner du mal. :)
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Messagepar Vince » 27 Mar 2006, 19:47

Hi,

le 21 mars dernier, Déclic Images, éditeur de mangas en vidéo (et accessoirement le twin brother de Manga Distribution) vient de déposer lui aussi son bilan.

Reste à ce jour :
- la confirmation de l'appel concernant Goldorak (coffrets 1 et 2)
- le procès concernant le coffret 3 de Goldo
- "l'affaire Candy" qui semble s'acheminer vers une entité proche de RCP, société qui revendait les licences à Déclic Images, et qui semblait vouloir donc se passer de DI et MD, et éditer et distribuer lui-même. En fait cette affaire est très nébuleuse, et on ne connait pas précisément les commanditaires.

Les coffrets Candy sont trouvable en Gelbique, et le prix au marché noir est bingo bingo...

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Messagepar Vince » 28 Mar 2006, 23:32

Hi,

ACCROCHEZ VOUS, Dallas reprend !!!!!!!!!!!

www.nonoche.com/goldogate

<<<<<<<<<<<< Un bien petit monde

Dans l’affaire Candy, on ignore encore beaucoup de choses sur sa société éditrice, Digital Diffusion Video. On sait qu’elle a obtenu les droits de Candy par la société Poly Production. On ignore la provenance des masters, et surtout on se demande bien qui a pu lancer une pareille opération : la société ayant été créée peu de temps avant la date de sortie des DVD initialement prévue, il est probable que cette opération n’a pas été lancée par le premier venu.

J’avais contacté Jacques Benchetrit, de la société Proteam, la société à l’origine de la fameuse “étude de marché” (étude incarnée par des bons de commande des DVD Candy faxés à la grande distribution). Monsieur Benchetrit m’a indiqué que le cabinet d’avocats Bitoun représentait la société Digital Diffusion Vidéo. J’ai appelé le cabinet en question, et j’ai pu parler à Maître de La Rochère, qui s’est refusé à tout commentaire.

Or, on apprend dans la procédure qui oppose Poly Production à Toei Animation, que le même cabinet Bitoun défend dorénavant les intérêts de Poly Production (autrefois représentée par Maître Borrowsky). Mais ça ne s’arrête pas là, puisque dans une affaire opposant la société Dybex à Bruno-René Huchez, ce dernier est également représenté à titre personnel par le cabinet Bitoun.

On peut trouver également d’autres liens, puisque d’après l’extrait K-bis de la société Poly Production, l’administrateur de la société s’appelle François Godeluck. Or on constate que le même François Godeluck est également responsable du développement chez Rouge Citron Production/Kero.

Je sais pas pour vous, mais parfois j’ai la musique entêtante de l’attraction “it’s a small world” de Disneyland qui me trotte dans la tête… >>>>>>>>>>>>>>>>>>

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Messagepar Dorian » 29 Mar 2006, 00:40

Voilà l'annonce postée par les webmasters du forum du site internet de Declic Images au sujet de la situation actuelle et de l'affaire Goldorak. C'est daté du 28/03 :




Chères Clientes et Chers Clients,

Nous sommes désolés de ne pas avoir répondu plus tôt, mais actuellement, notre travail ne nous permet pas d’être en permanence sur les forums.
Concernant la série « Goldorak », comme vous le savez peut-être, nous travaillons sur le Procès en Appel que nous avons interjeté et qui aura lieu le 15 juin 2006.
D’autre part, nous préparons le Mipcom qui se déroulera du 3 au 7 avril, et ce qui prime surtout, c’est la bonne continuité de notre activité (chiffre d’affaires, etc.).

Comme pour Manga Distribution, c’est volontairement que nous nous sommes déclarés en cessation des paiements pour Déclic Images, nous avons pensé qu’à long terme, nous n’aurions pas trop le choix car c’est in solidum avec Manga Distribution que nous avons été condamnés.

Concernant nos licences avec les Japonais :
À ce jour, toutes nos licences signées avec les divers ayant droits au Japon sont intégralement payées et, à notre connaissance, aucune raison juridique ne pourrait annuler nos contrats qui pour la plupart expirent entre 2009 et 2011.

Concernant nos fournisseurs :
Nous n’avons pratiquement aucune créance, hormis la condamnation de 7 200 000€, et malgré cette condamnation, l’actif réuni de Manga Distribution et Déclic Images reste supérieur au passif, ce qui signifie que nous nous orientons, dans le plus mauvais des cas, vers un plan de continuation.

Concernant la cessation de paiements :
Cela consiste à « geler » toutes les créances antérieures au dépôt, et non pas celles qui sont postérieures. Nos fournisseurs et nos clients n’ont aucune crainte à avoir, du fait que depuis quelques mois, nous payons l’ensemble de nos factures au comptant.

La cessation de paiement volontaire ne signifie pas qu’une société n’a plus de liquidité, une créance plus importante que les fonds disponibles peut déclencher cette démarche.

Concernant nos séries en cours :
Il est vrai que tout ceci a perturbé nos plannings, mais nous avons toujours été au bout de nos obligations, et nous pouvons vous confirmer que toutes nos séries sortiront dans leur intégralité, et pour la collection Animation, malgré quelques retards, au minimum une quatrième vague sera proposée.

Nous tenons aussi à dire, pour les personnes s’inquiétant du sort des employés, qu’aucun licenciement sans cause réelle ou sérieuse n’a été effectif ou envisagé, et ce, depuis des années.
D’autre part, certains de nos concurrents, qui se reconnaîtront, devraient songer plutôt à leur avenir, au lieu de faire valoir aux sociétés Japonaises que Manga Distribution et Déclic Images ont fait faillite, et ne disposent plus de locaux, ni de salariés !!

Nous espérons avoir répondu pour certains et certaines à toutes vos attentes et craintes, pour les autres, il faudra encore beaucoup patienter.

Valérie et Benjamin Uzan,
Et toute l’équipe de Manga Distribution et Déclic Images
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Messagepar Vince » 08 Sep 2006, 23:35

Hi,

c'est encore sous le choc, que la France va se reveiller demain... En l'absence de preuves (!!!) confirmant qu'ils sont bien les ayants-droits de la série, Toei Animation et Dynamic Planning viennent d'être déboutés dans l'affaire Goldorak.

C'est un précédent mondial : les créateurs d'une série TV sont donc dans l'impossibilité de prouver leur bonne foi, et TOUT LE MONDE POURRA DESORMAIS - en l'absence de procédure judiciaire - FAIRE N'IMPORTE QUOI avec les produits Goldorak !

Déclic Images et Manga Distribution peuvent donc LEGALEMENT vendre des contrefaçons...

Voici l'annonce sur le blog de Nonoche :

---------------------------------------------------

Manga Distribution et Déclic Images ont donc bel et bien été acquitées par la Cour d’Appel de Paris.

En effet, la Cour a jugé que les pièces présentées par Toei Animation et Dynamic Planning ne permettaient pas de les qualifier pour leur action en justice. Ce qui signifie qu’aux yeux de la justice, si Déclic Images n’a pas obtenu les droits d’exploitation de la série, il n’appartient pas à Toei Animation et Dynamic Planning de les attaquer puisqu’ils n’ont pas apporté la preuve que Goldorak leur appartient bien…

Ainsi donc, la condamnation pour contrefaçon n’a plus lieu d’être, et par voie de conséquence celle pour concurrence déloyale non plus. Déclic Images et Manga Distribution peuvent donc reprendre l’exploitation de la série en toute quiétude, et sans reverser les moindres droits d’auteur par dessus le marché. Vu la deshérance des droits d’auteur, nous voilà donc partis pour un bel embroglio. Ainsi chacun peut sortir sa propre version de Goldorak, comme s’il s’agissait d’une œuvre du domaine public, du moins jusqu’à ce qu’un ayant-droit apporte la preuve incontestable de sa titularité sur l’œuvre… On peut même se demander dans quelle mesure le téléchargement “pirate” de la série, ou sa diffusion télévisée sans licence, n’en deviennent pas tout bonnement légaux… On est donc passé en quelques années d’un blocage total de la série pour des questions de droit très complexes, à la liberté absolue de l’exploiter sans avoir la moindre titularité à le faire.

Ce procès est donc un procès “mal gagné”, comme on dit dans ces cas-là : MD et DI n’ont même plus cherché a apporter la preuve de leur probité dont ils se prévalaient pourtant si farouchement au début de l’affaire, et n’ont gagné que sur des détails d’ordre technique.

Cette décision purement procédurale n’enlève rien à ceci : Déclic Images et Manga Distribution ont édité Goldorak sans la moindre licence. Et que les preuves en soient probantes ou non, à moins de faire preuve d’une mauvaise foi patentée, chacun sait bien de quel studio est sorti Goldorak en 1978… Si la justice se doit d’être inflexible sur ces points et ne fait pas dans le jugement moral, il n’en est pas de même du reste de la société civile. Sans parler de tous les acteurs de la chaîne qui devront s’y reprendre à deux fois avant de s’engager commercialement parlant.

A noter que, contrairement à ce qui a pu être dit, ça n’est pas l’absence d’exploitation de la série qui fait que les DVD ne sont pas des contrefaçons. Amusez-vous à vendre des copies de jeux vidéo des années 80 qui ne sont plus dans le commerce depuis belle lurette, et attendez-vous à une mauvaise surprise ;¬) En matière de propriété intellectuelle, la contrefaçon est caractérisée à partir du moment où vous exploitez une œuvre de l’esprit sans l’accord de l’ayant-droit. Or ici, c’est l’ayant-droit lui-même qui fait défaut, du moins aux yeux de la justice française. Pas d’ayant-droit, donc pas de contrefaçon possible.

Voilà qui n’a pas fini de faire des remous et il paraît certain que Toei Animation et Dynamic Planning ne s’en tiendront pas là. Il leur reste notamment le pourvoi en cassation, d’une part, et d’autre part une procédure au pénal est toujours pendante pour le coffret 3. Il n’est d’ailleurs pas exclus qu’ils lancent la même procédure sur les coffrets 1 & 2, puisque la procédure civile ne l’empêche plus. Et le pénal, ça ne rigole plus du tout…

Plus de détails sur la décision de justice et sur ses conséquences d’ici Lundi au plus tard.

-----------------------------------------------------

See You

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Messagepar Dorian » 09 Sep 2006, 01:22

Je savais qu'un reboudissement allait intervenir prochainement, mais je ne me doutais pas que cela interviendrait si rapidement.

Certains détails me laissent sceptiques au plan juridique : il convient donc d'attendre que l'arrêt soit publié pour se forger une conviction éclairée, au regard de la législation en vigueur sur le droit d'auteur et de l'état de la jurisprudence (antérieure) en la matière.

Je ne vais pas pleurer sur le sort de la Toei. Cette décision est en faveur des fans et tant mieux : grâce à Manga Distribution et Declic Images, le public va - enfin - pouvoir avoir accès à cette saga historique, qui rapellons-le n'a pas été diffusée (hertzien ou chaines payantes) depuis des lustres.
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Messagepar Vince » 09 Sep 2006, 01:46

Hi Dorian,

cela vient à légimiter la contrefaçon à outrance. De plus les DVDs de DI / MD sont globalement TRES moyens, cela vaut A PEINE les contrefaçons à grande échelle d'Asie.
La plupart des fans avaient déjà des VCDs et autres Divx très moyens, tirés des diffusions TV. Là ils ont acheté du pirate contrefait qui n'est pas mieux, et qui est MAL fait et incomplet (il est très important de rajouter cela, c'est vraiment du mauvais travail).

Si DI et MD avaient sortis les masters d'époque remontés complets, alors là oui les fans pourraient "au moins" se remonter le moral. Mais là il ne faut pas oublier qu'une édition française est probablement condamnée, et que si j'étais un nippon de l'animation, ce genre de décision de justice me ferait DIRECT annuler tous les contrats avec la France.
Les italiens vont avoir leurs DVDs officiels d'ici quelques mois, et pas nous.

DI, MD, RCP, et tous les acteurs français sont TOUS des hypocrites qui ont tous essayé de jouer avec le vide juriqique.
C'est une OFFENSE à la lutte contre la contrefaçon, dans une pays qui s'enorgueillit d'être le plus casse-bonbons au niveau de la propriété industrielle (SACEM bjr... ).

J'espère que comme je l'ai marqué sur le blog de Nonoche, qu'après cette "vitoire" dans l'épisode 2 de GoldoWars, il va y avoir un retour de Katana par le Samouraî dans le 3 ! ^_^

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Messagepar Dorian » 12 Sep 2006, 01:47

L'affaire Goldorak est très complexe : de nombreux éléments demeurent flous voire inconnus. Il convient donc (je ne parle pas de tes commentaires Vince qui sont clairs, argumentés et très respectueux, mais des multiples avis que j'ai pu lire sur ce thème, récemment ou non) à mon avis de se garder d'avoir un avis tranché et définitif sur la question, de même qu'éviter tout lynchage ne reposant que sur quelques informations parcellaires mélées à de vagues rumeurs ou autres suppositions, le tout dans une atmosphère de moralisme exaberbé sur l'oppression des auteurs.

Rapellons tout de même quelques éléments importants :

- si la Toei avait sorti la saga avant, le problème n'aurait pas eu lieu. Mais c'est peut être parce que la Toei se savait non titulaire des droits (Cf. pas de contrat formalisant les accords : étonnante négligence) que rien n'est sorti avant l'action conjuguée de MD et DI.

- la Toei n'est pas titulaire des droits sur Goldorak, jusqu'à preuve du contraire. Ce problème afférents à la propriété des droits est actuellement soumis à la justice japonaise. DI et MD ne sont pas partie à ce contentieux qui n'est d'ailleurs pas prêt d'être tranché.
Mais un fait est indiscutable : la Toei est à l'heure actuelle et au plan juridique (laissons de côté la morale et l'humanisme quelques instants), manifestement incapable de prouver sa titularité des droits sur Goldorak. Il n'y a donc pas qu'en France que les droits de la Toei sont contestés (détail qui a son importance).
La Toei, ne pouvant pas prouver qu'elle a des droits aujourd'hui sur Goldorak (nous parlons d'aujourd'hui, après un long procès japonais dont nous n'avons jamais connu le résultat malgré la demande de DI au procès en première instance) ne peut donc pas s'en réclamer.

- de nombreux éléments des dossiers du procès japonais d'une part, mais aussi des procès ayant eu lieu en France entre MD-DI face à la Toei d'autre part demeurent confidentiels ou inconnus. Ainsi il faut être prudent dans le jugement que chacun peut avoir sur la sentance d'appel, sur la probité de DI ou encore sur l'innocence de la Toei-pauvre auteur martyrisé dont les droits seraient atrocement bafoués.

- a contrario : rien ne dit que MD-DI n'aient pas acquis les droits antérieurement auprès de la Toei (ou d'un cessionnaire). DI a d'ailleurs - plus ou moins officieusement, en l'absence de communication officielle de sa part - certains arguments à ce sujet. La mise en cause (ou des clarifications) de RCP apporterait sans doute certaines réponses.

- ce fameux Nonoche prend clairement partie. La démolition de MD-DI est globalement assez gratuite. Et je ne parle même pas du verbe (à la limite de l'insulte parfois) employé par ce personnage et certains de ses acoltytes. Il convient alors de prendre certains propos ou supposées infos avec quelques pincettes.

MD et DI ne sont pas des démons comme on peut parfois le lire sur certains sites, forums ou autres blogs :
- MD et DI figurent parmi les pionniers français en matière de vente d'anime.

- Les prix de MD et DI figurent parmi les plus abordables (euphémisme) du marché neuf.

- ces coffrets Goldorak (comme d'autres : DBZ, DB, Saint Seiya dans une moindre mesure et j'en passe) sont destinés avant tout au grand public. J'ai eu de nombreux échos (amis, internet,...) très positifs concernant la sortie d'une série qui a marqué toute une génération (et pas seulement). Les "fans" (toujours plus exigeants : bonus inédits, saga non censurée, VO,... ndlr : je ne le critique pas pour le réclamer moi-même pour d'autres mangas) sont dans le cas d'espèce (1ère édition française ; aucune diffusion TV depuis des lustres) une infime minorité (ce qui n'est pas le cas d'autres mangas qui ont déja vu de multiples éditions VHS et DVD depuis des années : il est dans ce cas compréhensible d'en attendre plus à l'avenir, le noyau de fan s'étant de surcroit aggrandi grâce à cette distribution). En clair, le grand public (nombreux) s'estimerait déja très heureux (dans un premier temps) d'avoir "quelque chose", même s'il ne s'agit pas d'une édition collector VOST non censurée avec des séquences inédites.

- la qualité satisfaisante du service DI-MD (je l'ai moi-même vérifié plusieurs fois) : délai de livraison, SAV, packaging, acquisitions de licences,...

- les "fans" français d'anime nippon - entre autres - doivent beaucoup à MD-DI pour le panel (énorme) de séries proposées depuis des années.

- je n'ai ni la légitimité, ni l'envie ni même la mentalité de me poser en délégué syndical, mais cette issue a le mérite de sauver de nombreux emplois et de stabiliser ces entreprises déja en proie à quelques "difficultés" financières.
Cet arrêt est salvateur au plan social, en plus d'être cohérent au plan juridique : sur quelle base allouer des millions d'euros à une personne morale qui est incapable de prouver la propriété des droits dont elle invoque le respect ?

Concernant la fameux "vide juridique" dont il est souvent question dans les commentaires divers et variés : il ne s'agit pas à proprement parler d'un vide juridique.
Mais laissons la sémantique de côté. Prenons comme postulat qu'il y a vide juridique : cette situation est quotidienne dans la vie judiciaire. Les textes ne prévoient pas tout : les juges sont de facto obligés de rendre des décisions prétoriennes pour éviter le déni de justice. Il arrive ainsi de "profiter" d'un vide juridique (sans oublier de préciser que la décision est rendue par un - voire plusieurs - juge impartial ou supposé l'être : cette décision n'est pas décrétée par le "profiteur"), de même que d'être la victime d'un vide juridique (la décision du juge n'est pas forcément en notre faveur).

- arrêtons de généraliser le cas particulier de Goldo et d'étendre les hypothèses de l'espèce à l'ensemble des anime nippons à venir, pour avoir le plaisir de bâtir un raisonnement aboutissant à des conclusions "choc" : cette affaire (flou incroyable pour ce qui est de la titularité des droits ; procès simultanés dans plusieurs pays ; embrouilles avec RCP ;...) est à ma connaissance unique en son genre, ou presque.

En conclusion, les négligences de la Toei sont nombreuses. Son manque d'égard pour les fans d'anime est de notoriété publique. Du côté de MD-DI, c'est le manque de communication sur "l'affaire" et sa relative naiveté (accordons-leur le bénéfice du doute) qui n'est pas flateuse.
Ainsi l'issue inévitable à mon sens quand une partie ne semble pas plus vertueuse que l'autre, et que chacun veut - souvent légitimement - sa part du gateau (ndlr : car si pourvoi en cassation il y a, le contentieux va se poursuivre des années, les ventes potentielles étant suspendues dans l'intervalle. D'autant que la cassation est à mon sens quasiment impossible. La recevabilité du pourvoi n'est même pas évidente. En effet l'objet du litige porte sur une question de fait. Or les juges de la Cour suprème sont juges du droit et non des faits), c'est un épilogue amiable autour d'une table, les différents acteurs négociant tranquillement autour d'une bonne bière.

Dorian "Goldorak Go"




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Messagepar 119-1049361005 » 12 Sep 2006, 08:10

Je comprends ton point de vue Dorian, toutefois, excuse moi mais certains de tes arguments ne tiennent pas.

Je ne vais pas pleurer sur le sort de la Toei. Cette décision est en faveur des fans et tant mieux : grâce à Manga Distribution et Declic Images, le public va - enfin - pouvoir avoir accès à cette saga historique, qui rapellons-le n'a pas été diffusée (hertzien ou chaines payantes) depuis des lustres.


- les "fans" français d'anime nippon - entre autres - doivent beaucoup à MD-DI pour le panel (énorme) de séries proposées depuis des années.

- je n'ai ni la légitimité, ni l'envie ni même la mentalité de me poser en délégué syndical, mais cette issue a le mérite de sauver de nombreux emplois et de stabiliser ces entreprises déja en proie à quelques "difficultés" financières.
Cet arrêt est salvateur au plan social,


Et alors ? En dehoirs du fait que cette affaire soit très complexe, d'une maniere générale, ton raisonnement peut etre "dangereux" (un peu fort comme terme j'en conviens)
Imagine qu'une entreprise commercialise, disons.... les ré-éditions de "Dm live in Hamburg" ou "Videos 81-85"... ou mieux encore... le footage du Violation Tour 90, sans demander l'autorisation...
Certes les fans seraent heureux
Certes des emplois pour la fabrication distribution seraient créés..
Mais il n'en reste pas moins que ce serait illégal et contre l'avis des ayant droits.

Si l'auteur ou le propriétaire des droits ne veut pas commercialiser quelque chose, pour de bonnes ou mauvaises raisons, il n'en reste que c'est sa décision.
119-1049361005
 

Messagepar jmsmirnoffice » 12 Sep 2006, 09:05

waitingforwords a écrit:Imagine qu'une entreprise commercialise, disons.... les ré-éditions de "Dm live in Hamburg" ou "Videos 81-85"... ou mieux encore... le footage du Violation Tour 90, sans demander l'autorisation...

Dans ce cas, si j'ai bien compris c'est plutôt une entreprise qui pense acquérir des droit sur DM live in Hamburg, qui édite le DVD. Mais en fait elle n'a pas acqui les droits et qu'elle se retrouve en procés avec le détenteur des droits qui en fait ne les a pas non plus...
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Messagepar Dorian » 12 Sep 2006, 11:41

waitingforwords a écrit:Mais il n'en reste pas moins que ce serait illégal et contre l'avis des ayant droits.

Si l'auteur ou le propriétaire des droits ne veut pas commercialiser quelque chose, pour de bonnes ou mauvaises raisons, il n'en reste que c'est sa décision.

Au plan juridique, tes propos sont parfaitement exacts. Toutefois, nous ne nous trouvons pas exactement dans la situation régie par les règles que tu décris (si cela avait été le cas, cela nous aurait épargné un an d'imbroglio en France, voire plus si la bataille se poursuit ; idem pour les procès au Japon ; et que dire des contentieux potentiels futurs).

jm résume bien le topo :

jmsmirnoffice a écrit:Dans ce cas, si j'ai bien compris c'est plutôt une entreprise qui pense acquérir des droit sur DM live in Hamburg, qui édite le DVD. Mais en fait elle n'a pas acqui les droits et qu'elle se retrouve en procés avec le détenteur des droits qui en fait ne les a pas non plus...

Les divergences de point de vue dans cette affaire sont - notamment - nées autour du postulat selon lequel la Toei serait incontestablement détentrice à l'heure actuelle des droits sur l'oeuvre Goldorak.
Or la Toei a été incapable de faire la preuve de sa titularité des droits sur Goldorak (que ce soit au Japon où ce procès fleuve n'est toujours pas achevé, ou en France par conséquent).
Le respect du droit d'auteur et la répression de la contrefaçon [ndlr : une grande partie de ma famille bosse d'ailleurs dans ce domaine] sont à affirmer haut et fort et à faire exécuter.
Mais il faut également affirmer haut et fort un autres principe (pour ne citer que celui-là) : c'est à celui qui invoque un fait ou une obligation d'en rapporter la preuve. En l'espèce ce n'est pas le cas. Il n'y a donc - pour le moment et jusqu'à preuve du contraire - pas lieu de parler d'illégalité ou de contrefaçon.

De plus si l'on s'extirpe du cadre juridique pour apprécier cette décision, on se rend compte qu'elle est favorable au grand public (dans lequel plusieurs s'inscrivent ne serait-ce que sur FV : Cf début du topic). Son opportunité me parait incontestable. Idem au plan économique et social : des entreprises - quelque peu - préservées et des centaines d'emplois sauvés.

En conclusion : la décision de l'espèce est on ne peut plus logique au plan juridique, d'autant qu'elle est opportune au plan de la satisfaction du grand public et au plan social (pour résumer brièvement). Je m'estime donc globalement satisfait de sa teneur, même si DI et MD ne sont pas exempts de tout reproche dans cette affaire.

@Zen :
waitingforwords a écrit:Je comprends ton point de vue Dorian, toutefois, excuse moi mais certains de tes arguments ne tiennent pas

Tu es tout excusé. J'espère avoir été un peu plus clair. :)




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Messagepar prodigy75 » 12 Sep 2006, 12:45

si quelqu'un possède les box de DVD sortis la première fois...merci de me MP....
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Messagepar Dorian » 12 Sep 2006, 13:27

prodigy75 a écrit:si quelqu'un possède les box de DVD sortis la première fois...merci de me MP....

La stratégie de DI suite à l'arrêt d'appel n'est pas encore connue : resortie immédiate des box DVD à l'identique (Cf. les fètes de noël approchent) ? Négociations avec la Toei pour convenir de la répartition du gateau et en finir avec le conflit ? Ne pas resortir de coffret DVD Goldorak tant que le procès sur les droits au Japon n'est pas terminé (et/ou tant que l'arrêt de la Cour d'appel française n'est pas passé en force de chose jugée) ? Mettre Goldorak définitivement au placard ? ...

Quant au sort du 3ème coffret DVD, c'est encore un autre problème.

Ainsi pour répondre à ta question, je possède pour ma part les deux premiers coffrets sortis. Mais il est possible que tu puisses les acquérir très prochainement selon la décision prise par DI (et ainsi éviter de te ruiner dans sur les sites de ventes d'occasion).
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Messagepar Dorian » 12 Sep 2006, 15:42

Justement nous en parlions :

L'équipe de Déclic Images et Manga Distribution fera un communiqué très prochainement selon Valérie Uzan.
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Messagepar Dorian » 21 Sep 2006, 16:59

Le DVD ne ressortiront pas, selon Valérie Uzan.
Mais le communiqué de DI n'est pas encore tombé : donc encore un peu de patience, même si cette info officieuse - mais fiable - de Valérie suffit à éclairer nos lanternes.

Dorian "tant pis pour nous"




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Messagepar Vince » 03 Oct 2006, 08:30

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Messagepar BouleDM » 03 Oct 2006, 11:48

Géantisime .... et ça en est ou pour la sortie en DVD ??

:p :p
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Messagepar calimerochris » 03 Oct 2006, 12:31

Euh aux dernières nouvelles (source LES ANNEES LAZER) ,GOLDORAK devrait paraitre en DVD remasterisé ,incluant bonus et tout et tout ,courant 2007 !!

(J'aurais donc 3 coffret en mono à vendre :D :laugh: ...)
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Messagepar Vince » 03 Oct 2006, 19:31

Hi,

toute info sur une sortie de Goldorak est complétement prématurée. La Toei a décidé (ce qui semble couler de source) de faire appel.

Reste à savoir si la Cour d'Appel jugera les élements présentés par la Toei recevable. Si ils ne le font pas, le pirate sera donc officiellement autorisé (non puni plutôt) en France. On ne se rend pas compte de la boulette aux conséquences mondiales faite par la justice française. Quelle belle jurisprudence !

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