par Stjarna » 26 Mai 2007, 10:40
Et bien voilà, c'est fait!
Je suis encore toute retournée de ce que j'ai vu hier soir!
Franchement je ne savais pas trop à quoi m'attendre... J'ai tous les albums d'OMD, j'ai beaucoup écouté leur musique mais on ne peux pas dire que je me considérais comme "fan" au sens propre du terme; je crois que j'ai basculé hier soir!
Quelle claque mes amis!
OMD en live, c'est une vrai bombe, à l'instar de la bombe d'Hiroshima qui nous claque dans la figure sur Enola Gay avec en fond une projection sur écran du document d'archive de l'armée US retraçant l'évènement.
Concernant la set list, c'est bien celle qui avait été anoncée un peu plus haut, me semble t'il, avec un début de show plus calme puis un déchainement de "tubes" qui électrisent le public: tout le monde est debout et c'est une foule de trentenaires et de quadras parfois accompagnés de leurs gamins vraiment hétéroclite qui se déhanche avec jubilation.
Andy Mc Cluskey est un mec bluffant: quand on pense OMD on voit tout de suite un vieux groupe des 80's et on imagine aisément des gars un peu usés plantés derrière leur synthés. Il est vrai que ses trois comparses n'ont guère bougé, mais lui alors... c'est une folie! Ce mec se déhanche, s'agite comme un pantin déguinguandé, passe d'un bout de la scène à l'autre, transpire comme un malade et se donne à 300% en lachant quelques vannes par ci par là sur son age "I'm getting old". La voix est parfaite, s'en est meme troublant: on a l'impression qu'il se balade et que c'est facile pour lui. Il s'est meme fendu de quelques phrases en français et se connecte vraiment bien avec le public, invitant tout le monde à se lever et à mettre l'ambiance.
Carrément bluffant; ce mec m'a scotchée!
La scène quand à elle est plutot dépouillée: deux synthés (Roland) et la batterie de Malcolm Holmes au centre. Puis il y a cet écran qui distile des images et des minis films au rythme de la musique et en accord avec le thème et l'ambiance des morceaux joués. Et là aussi c'est le zéro fautes!
Sur Sealand, au début du set, c'est un paysage de bord de mer qui défile avec les vagues qui viennent se briser sur les rochers en total synchro avec la musique: vraiment bluffant et très pro. C'est milimétré et réglé à la seconde près. Idem sur Enola Gay ou la bombe d'Hiroshima touche le sol dans un grand claquement qui se répète en faisant trembler l'olympia et Mc Cluskey allie également le geste à la musique dans un grand éclair de lumière atomique aveuglant: ça fait son effet...
Les séquences projettés sont très esthètiques, modernes et d'une véritable originalité.
Concernant la set list rien à dire non plus: certains puristes diront que l'enchainement de "tubes" de la deuxième partie n'était pas forcément ce qu'ils auront préféré, mais bon, c'est quand meme bien agréable d'entendre toutes ces chansons et de pouvoir s'éclater dessus.
Il est vrai que le concert était partagé en deux: le début avec des titres d'Architecture and Morality, une maitrise totale des synthés et du visuel, des titres plus "calmes" et une ambiance un peu "intello" à la limite de la musique expérimentale et contemporaine. On sent qu'il y a de la réflexion derrière tout cela, un vrai travail de fond sur les sons, les ambiances, le message: tout est pensé, limite conceptualisé. On se retrouve transportés direct à l'époque des pioniers du synthé, hors du temps et de la pop.
Puis les titres plus "connus" commencent à s'enchainer. La foule se lève et c'est parti pour un déchainement général: c'est certes plus léger mais la qualité reste égale et il n'y a vraiment rien à redire.
Voilà ce que l'on appelle un mythe et hier soir, j'ai eu la chance de pouvoir assister à ça!
OMD est un groupe méconnu du grand public, à tord d'ailleur, mais ce sont vraiment de véritable gentlemen de la musique électronique, de vrais pioniers modernes qui nous livrent un live qui n'a rien de has been ni de poussièreux, avec une qualité musicale, vocale et visuelle poussée à l'extrème: chapeaux bas les gars!