par Fanatic Of Depeche Mode » 19 Avr 2009, 12:11
J' ai pris un peu de temps et de peine pour vous retaper, quasi intégralement, la page que le quotidien 'Ouest France' de ce dimanche 19 avril 2009 consacre à Depeche Mode:
"Le nouvel album de Depeche Mode
Le groupe phare de la scène rock new-wave britannique est de retour.
Depeche Mode toujours au top des podiums pop
Le trio électronique, aussi populaire qu' influent, sort un douzième album taillé pour les stades. Entretien avec Martin Gore, guitariste, et Andrew Fletcher, clavier, en l' absence du chanteur Dave Gahan.
Votre album s' appelle "Sounds Of The Universe". Certains sons semblent rapeller le rock "spatial" des années 1960...
Martin: J' ai récemment commencé à collectionner de vieux synthétiseurs analogiques. On en avait utilisé quelques-uns à nos débuts. Mais rapidement on a pris des échantillonneurs et ordinateurs. Pour nous, c' est presque une nouveauté.
Andrew: Ils ont un son plus chaleureux, peuvent générer des bruits inattendus. Mais je ne crois pas que l' album sonne particulièrement rétro.
Le premier morceau, "In Chains" démarre avec un long bruit étrange?
Martin: Je rêvais de commencer l' album avec le son d' un orchestre de synthétiseurs qui s' accorderait, comme un orchestre classique avant un concert. On a traduit cette idée avec un vieux Mini Moog. Mais le reste de la chanson est plus inspirée par la soul. Un peu comme si Marvin Gaye chantait avec un groupe électro.
Vous résidez tous dans des villes différentes (Martin en Californie, Andrew à Londres, Dave à New York). Quand décidez-vous de vous retrouver?
Andrew: A la fin de la dernière tournée, nous étions en très bons termes. Ce qui n' a pas toujours été le cas, il faut bien l' avouer. En 2007, nous avons fait une pause. Dave a fait son album solo et Martin a arrêté l' alcool. Nous nous sommes retrouvés début 2008. Nous avions 22 chansons, plus que nous n' en avions jamais eues.
Martin: Quand j' ai arrêté l' alcool, j' ai craint de ne plus pouvoir écrire. Le piège classique. C' est le contraire qui s' est produit.
La frustation, l' aliénation, le désir, le déchirement restent vos thèmes favoris, non?
Martin: Ce sont les sujets qui m' intéressent. Je peux encore écrire avec passion sur ces thèmes. J' espère le faire de manière un peu différente.
Le premier single, "Wrong", devient presque drôle à force d' insister sur ce qui ne va pas...
Martin: C' était le but. Cette chanson est une comédie un peu sombre. Il y a plus d' humour dans Depeche Mode que la plupart des gens ne le croient. Mais je ne suis pas forcément très qualifié pour tracer la ligne entre humour noir et cynisme.
Andrew: Nous avons diffusé des petits clips de l' enregistrement sur notre site internet. De nombreux fans semblaient étonnés du plaisir et de l' ambiance légère des sessions.
Vous pensez avoir enfin atteint le bon équilibre entre vous trois?
Martin: Maintenant que Dave écrit des chansons, il se sent moins frustré, plus impliqué. Nous ne sommes plus dans la configuration de "Playing The Angel", quand il était arrivé avec 15 titres qu' il voulait placer. Là, il en a écrit quatre, trois sont sur le disque. Dave est un leader né. On peut maintenant se reposer sur lui pour faire les choix décisifs: quelles chansons iront sur l' album, lesquelles seront des bonus.
Le disque, justement, sort aussi sous un luxueux coffret. C' est aujourd' hui essentiel?
Andrew: Si vous donnez aux fans quelque chose qu' ils attendent, ils l' achèteront. Le coffret inclut, en plus de l' album, 14 démos, 5 chansons inédites, des remixes, trois vidéos, deux livrets de photos. Plus que ce que l' on peut avoir envie de télécharger.
Vous allez entamer une tournée des stades. Pas trop gigantesque?
Martin: C' est la première vraie tournée des stades. A Paris, nous jouions à Bercy. Nous avons conçu un spectacle adapté aux grands espaces. C' est Anton Corbijn (célèbre photographe) qui a réalisé les visuels. Et Dave sait faire participer un public, qu' ils soient quelques centaines ou des dizaines de milliers.
L' an prochain, le groupe fêtera ses trente ans, avec quelque chose de spécial?
Martin: Au début, on trouvait cette idée déprimante. Finalement, on se sent plutôt fiers d' avoir tenu tout ce temps sans se ringardiser.
Andrew: On ne prévoit pas de grosse fête. Cela nous rappellerait trop qu' on approche ou atteint la cinquantaine."
Recueilli par Philippe Richard.
(...)"
FODM.