
Pafpaf a écrit:Le mariage réussi de l’électro et de l’acoustique :
« Neon Golden » est une fusion savamment maîtrisée entre électronique, instruments acoustiques et rock. Loin de la froideur qu’on peut parfois associer à l’électro, « Neon Golden » laisse transparaître beaucoup d’émotion, comme si la présence de l’électronique sublimait le côté humain.
Formé non loin de Munich à la fin des années quatre-vingts, The Notwist est composé des deux frères Markus et Micha Acher, ainsi que de Martin Gretschmann et Martin Messerschmidt. Non contents de leurs activités au sein de The Notwist, Markus Acher a également participé au premier album de Lali Puna, et Martin Gretschmann s’est lancé en solo sous le nom de Console.
La première chanson de « Neon Golden » s’ouvre par des cordes pincées, frottées, et est exempte pendant une petite minute de bruits électroniques, comme pour montrer que The Notwist, ce n’est pas vraiment de l’électro. Mais quand arrive la boîte à rythmes, on se rend compte que ces beats et ces craquements sont une part constitutive de la musique, et quand sans eux il manquerait quelque chose, tant le son qui en résulte semble naturel.
Les machines apportent une dimension supplémentaire à Pilot, le single, avec ses beats appuyés, qui sans eux aurait pu être une simple chanson d’indie rock. Pick Up The Phone, un des moments les plus forts du disque, commence avec des flûtes synthétiques, à la manière de Strawberry Fields Forever, puis la boîte à rythmes entre en piste. Elle frappe fort au plancher, et s’unit avec les autres instruments. Trashing Days mêle un banjo à un rythme électronique dans une ronde hyptonisante.
Dans l’écriture des chansons, on retrouve un processus récurrent : le fait de laisser un espace indéterminé entre différentes parties d’un couplet, d’un refrain. Markus Acher semble conclure une mélodie, mais il rajoute quelque chose alors qu’il aurait très bien pu s’arrêter là. Ou alors on attend une suite, mais il s’arrête. C’est un phénomène un peu troublant, mais assez réjouissant lorsqu’on se surprend à imaginer les deux possibilités.
Solitaire commence par un sample orchestral sur la droite, vite contrebalancé par une machine sur la gauche. La voix de Markus Acher se met dans le camp des instruments acoustiques tandis que l’électronique poursuit son chemin. Et l’alliance fonctionne parfaitement bien. La boîte à rythmes apporte un effet dramatique, inexorable. Sur One With The Freaks, la guitare électrique sort de ses gonds pour une partie rock. Le timbre de Markus Acher, toujours gracieux, un peu rêveur, contribue pour beaucoup à l’ambiance douce, légèrement feutrée de cet album. Exemple caractéristique de l’utilisation de l’électronique pour obtenir un son organique, les bandes à l’envers, dont le son très particulier vient conclure le morceau.
Les deux derniers titres sont des merveilles, Off The Rail avec la douce mélodie de son refrain, l’utilisation très tactile et savoureuse des instruments à cordes, et Consequence, avec ses coupures au piano, son air nostalgique, comme un générique de fin. Bref, si vous avez peur de l’électronique, écoutez « Neon Golden » et vous verrez. La musique de The Notwist est tout simplement touchante.
Et voici 2 bootleg FM plutot rares datant de 2002-2003, sur la somme des 2 l'integralite de l'album est jouée et le plus souvent dans des versions rallongées et experimentales...
The Notwist Live at Pathos Transport Theater Munich
The Notwist (2003.10.05) - AB Brussels Belgium
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Edited By croustibat on 1143053146