par mart1n » 23 Fév 2006, 12:15
Paris, Palais omnisport de Bercy, le 21 février 2006.
Je vais réaliser dans quelques minutes mon rêve. 16 ans que j’attends ce moment : rencontrer le groupe depeche mode. Depuis des années, je n’ai cessé d’essayer de le réaliser parmi toutes les choses que j’ai faites autour de dm. Et c’est finalement le hasard, un jeu concours gagné sur la radio nrj en novembre dernier, qui me permettra de l’exaucer. 19H55, j’attends avec mon épouse porte F. Le rendez-vous est donné à 20H15 mais l’impatience fait que nous sommes présents bien avant. Une dizaine de personne attendent également, en fait nous allons bientôt savoir que nous sommes 20 (10 gagnants x 2) à avoir ce privilège ce soir. Je ne tiens plus en place et tiens nerveusement les quelques photos que j’ai prises au cas où. Au cas où, car on nous a prévenu que la rencontre serait brève et qu’il n’y a aurait pas d’autographes. De même les appareils photos et téléphones portables sont interdits. 20H15 environ, « Marie-Anne de chez Virgin », c’est comme cela qu’elle s’est présentée les 3 fois où je l’ai eu au téléphone, se présente à nouveau de la même manière. Elle tient à la main une liste, nous dit qu’elle va prendre nos noms. A chaque nom, elle donne deux pass autocollants, les sésames qui donnent le droit aux précieux moments qui vont suivrent. Un hexagone orange avec le petit bonhomme en plumes de l’album, « touring the angel ». Au feutre est écrit « Paris 1 » et la notion « after show » est barrée. Reste visible l’inscription « before show ». Je le colle de façon attentionné, sur mon t-shirt, sous ma veste. Elle nous redonne les consignes : « ça va aller très vite, pas d’autographes, pas d’appareils ni de téléphones ». « on y va ? », quelle question !!! Quelques mètres, on arrive devant une porte d’ascenceur où il est inscrit entre autres « loges ». On va descendre par petits groupes de 5/6. Nous descendons les premiers avec elle. En bas, nous attendons les autres. Nous lui demandons si nous pourrons une autre personne de la maison de disque que je dois voir. « Ah vous le connaissez ? ». « Oui, on m’a donné son contact et on a quelques choses à lui donner ». C’est l’occasion de montrer les photos qui sont en fait celles prises lors du concert de Dave Gahan à l’Olympia en 2003 et que je dois lui donner, ce qui ravit quelques fans. Il est vrai qu’elles sont magnifiques et j’en suis très fier.
Tout le monde est enfin là, nous sommes dans le sous-sol de bercy. Des couloirs larges et gris, mais loins d’être lugubres, bien éclairés. On avance. 10 mètres plus loin, un vigile nous arrête avant de tourner à droite dans un long couloir d’une quinzaine de mètres. On se dit que c’est là au fond et qu’ils sont là ! Pendant cette pause, je remarque sur le mur une affiche avec les différents pass qui sert au vigile pour valider les accès. On parle à Marie-Anne du sien qui lui donne droit à « tout » et elle nous confie gênée, qu’elle n’est pas « fan » de pop-rock… On plaisante avec elle là-dessus, la chambre, avant de repartir. Dans le long couloir, on croise 2 filles d’une quinzaine d’année. L’une d’elle demande à un vigile (il y en a tout les 10 mètres ! ), : « Do you know where is my dad ? ». Je m’en doutais et cela confirme mon sentiment : c’est la fille d’Andy Fletcher. Au bout du couloir, nous tournons à droite pour nous arrêter. La porte qui était sur la gauche est celle qui mène à la scène. Nous verrons d’ailleurs lorsqu’un backliner y entrera le petit chemin de lumière rouge qui mène à l’escalier de la scène, 10 mètres plus loin. Sur le mur à côté du vigile, le programme avec entre autres, les heures de la balance, de la première partie (« the Bravery ») et depeche mode à 21H30. The Bravery passeront d’ailleurs quelques minutes plus tard à 5 mètres de nous sans que je les vois, trop absorbés par mes pensées. Nous nous avançons de quelques mètres et nous retournons dans ce couloir plus large que les précédents pour faire face à une porte. C’est par là qu’ils vont arriver nous dit Marie-Anne. On nous rappelle les consignes mais, là ces énormes et insensées restrictions ne nous font plus rien, trop contents d’être là et je pense aux milliers de gens dans l’enceinte qui voudraient prendre notre place, alors je m’en fous. On nous demande de faire 2 groupes pour la photo, nous sommes dans celui de gauche. A côté de la porte il y a un panneau tout noir de 2m sur 2m. En discutant Marie-Anne nous dit qu’ils vont également leur remettre un disque d’Or. Génial ! Sauf que nous n’aurons pas l’occasion de le voir (mais d’ailleurs elle n’a pas dit que c’était au même moment). Peu importe je suis content qu’ils le reçoivent. Et puis, après la rencontre, nous n’y pensions plus du tout…
« Ils arrivent dans cinq minutes »… « Les voilà ». La porte s’ouvrent et 5 ou 6 personnes sortent parmi lesquels le manager Jonathan Kessler repérables avec ses moustaches inchangées depuis le 101. Juste derrière le groupe apparaît. Applaudissements et quelques cris mais pas d’hystérie… Elle est intérieure et contenue, ce qui semble satisfaire tour le monde. Ils sont donc là, en tenue, prêts pour la scène. Andrew est en tenue sportwear, baskets, pantalon cool, t-shirt, Martin a sa tenue noire excentrique de la tournée avec son bonnet « crête », et Dave est habillé très classe. Une chose me marque immédiatement, Dave est affolement maigre, et qui plus est pas très grand. Le groupe salue un par un tout le monde en serrant la main de chacun. Il commence par le premier groupe à droite, puis c’est à nous.
Andrew me sert la main. C’est bête mais j’ai tellement calculé et réfléchi à ce que j’allais dire soit à Martin soit à Dave, que je ne sait même pas quoi lui dire ! Seul « hello » sort de ma bouche. Il doit néanmoins avoir l’habitude et passe très vite, alors que j’entends « nice to meet you » par la personne à ma droite qui salue Martin. Ca y est, Martin est face à moi. Il a le sourire éclatant d’un gamin devant ses jouets de noël. Incroyable ! Il a l’air d’être super content d’être là comme-ci c’était lui qui réalisait son rêve, un comble ! A moins que ce soit notre plaisir qui est communicatif… Il me sert la main, je lui dit « thanks for…euh… all ». J’avais cette phrase en « secours » au cas où ça irait très vite, ce qui est le cas. Et puis, après tout, après y avoir réfléchi depuis novembre, bien qu’assez à l’aise en anglais, c’est la phrase qui résumait le tout ! Rien à dire de plus, ou tellement à dire… Il me répond dans son sourire « thank you ». Terrible ! Il sert ensuite la main à mon épouse en posant sa deuxième main sur la sienne, ce geste la touchera beaucoup. Pendant ce temps Dave est devant moi, moins expressif mais souriant. Je lui sert la main, lui redit « thanks for all », ce à quoi il répond « ok, thanks ». Moment simple mais magique.
Ils viennent ensuite se placer pour la photo. Andrew, est à gauche, Martin plus au milieu et Dave, vient se placer vers nous. Mon épouse et moi nous écartons pour lui laisser la place, et il se met entre nous. Incroyable ! Il sert mon épouse par sa taille et je passe ma main dans son dos. Je vois son sourire, sur ma gauche, on sent l’habitude de la part de Dave et je me dis que je dois avoir un sourire bête mais je m’en fous, j’y suis ! Quelques flashs, voilà c’est fait.
Ils s’apprêtent à repartir, mais il me faut à tout pris dire quelque chose à Martin qui est juste là à côté. Je n’aurais jamais cru mais tant rêvé de pouvoir lui souhaiter ça un jour, alors je lui dit le plus sincèrement du monde : « Have a great show ! », ce à quoi il me renvoit « Enjoy it ! ». Le rêve continue. Mais, voilà il est déjà temps que le groupe reparte. On les salue, une dernière fois, applaudissement et quelques cris contenus. Ils repartent alors par la même porte en nous saluant… Fin du voyage. Le concert peut commencer...
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-Mart1n-
"Depuis le départ de Vince, rien n'est pareil ...."
"It's only Rock'n'roll !!!..." (Dave Gahan - 11.07.13)