Le MiniMOOG du pauvre ? Oui et non. Oui car le Prodigy est une alternative relativement bon marché au légendaire son Moog et non car il dispose d'avantages alléchants : encombrement limité, look soigné, une très grande simplicité d'utilisation et finalement, il n'y a pas de doutes, c'est un Moog, un vrai ! Conçu à la fin des seventies, le Prodigy est un synthé mono d'entrée de gamme, destiné à l'époque à séduire les musiciens peu fortunés. Il reprend la plupart des caractéristiques de ses prédecesseurs : le filtre légendaire Moog 24 db/oct, deux oscillateurs, une carcasse en bois de toute beauté et le son de basse Moog énoooorme.

Moog ProdigyCôté fonctionnalités, le Prodigy n'est assurément pas une machine de recherche. Il ne se distingue pas par une multitude de possibilités de synthèse mais comporte les caractéristiques essentielles à un bon mono : deux oscillos synchronisables, un LFO dédié. Bien sûr, tous les paramètres sont contrôlables en façade (cf image) grâce à des potards et switches dédiés. Le Prodigy dispose également d'une molette de pitch et de modulation.

Côté son, le Prodigy est considéré comme le synthé basse par excellence, énormément utilisé dans tous les styles de musique électronique. Un groupe très connu lui a même rendu hommage en lui empruntant son nom, vous faites le rapprochement ? Le Prodigy a longtemps été le leader incontesté du marché des synthés mono abordables, jusqu'à ce qu'arrive le Pro One en 1981, année d'ailleurs où il a été remplacé par le Rogue. Utilisé aussi, entre autres, par 808 State, Howard Jones, Trent Reznor et Dave Stewart.