Le Korg Mono/Poly a un nom qui au départ fait sourire mais en l'essayant, on n'a plus du tout envie de rigoler ou alors de plaisir tellement ça sonne. Comme son nom l'indique, le Mono/Poly est polyphonique 4 voix mais son mode unison permet d'empiler les oscillos afin d'avoir un son monophonique énorme. Il est par ailleurs largement pourvu de potards en façade pour un contrôle total des paramètres. Chaque oscillateur peut être paramétré indépendamment au niveau du volume, de l'accordage et de la forme d'onde.

Korg MonopolyLe Mono/Poly dispose de deux générateurs d'enveloppe pour les oscillos et le filtre, qui lui-même sonne du feu de dieu. Deux LFO sont également disponibles, elles peuvent moduler le Pulse Width et l'arpégiateur de façon totalement indépendante. Car oui, le Mono/Poly dispose d'un arpégiateur et pas des moindres. Et dans le genre bonnes nouvelles, il dispose également d'entrées sorties CV Gate (y compris sur le filtre), et d'une entrée pour la synchro de l'arpégiateur. Notons également que le CV est paramétrable Volt/Octave (à l'instar de la plupart des machines Korg) ou S-Trig par switch.

Le Mono/Poly est franchement beau. Flancs en bois et façade bleutée, cela séduit forcément. Quatre petites leds s'allument lorsque les oscillos sont en action, un régal ! Par contre, ce qui est un peu dommage, c'est que le clavier a un look et un touché un peu plastoque. Mais il suffit de le piloter en CV Gate pour y remédier. Le Mono/Poly est un synthé incontournable pour ses multiples possibilités, sa qualité sonore, son ouverture vers l'extérieur et son look. Sa sortie fut occultée par celle du Polysix. Utilisé également par Chemical Brothers, Keith Emerson, Herbie Hancock, Tim Simenon (Bomb the Bass) et Tangerine Dream.