Morrissey

Stephen Patrick Morrissey a décidé de se rattraper après 7 ans de quasi silence. En effet, depuis 2002, il ne s’est presque jamais arrêté de se produire en live et a même pris le temps de sortir son album “ You are the quarry ”, dont les chansons étaient prêtes depuis un certain temps mais étaient condamnées à rester au fond des tiroirs, faute de maisons de disques pour les publier. Après donc 2 passages à Paris en 2002, Morrissey investit le Zénith en cette fin novembre. L’affiche du concert clame qu’il s’agit là de l’unique concert européen. On pouffe si l’on pense aux nombreux concerts anglais prévus avant et après cette date. Il nous faut préciser que l’attente de ce concert s’accompagne d’une certaine inquiétude des fans redoutant une annulation de dernière minute comme ce fut le cas dans quelques festivals européens cet été.

Sacha Distel et George Bush

Alors, lorsque tout le monde rentre dans l’enceinte du Zénith ce soir-là, l’excitation est d’autant plus grande et ne fera que s’accroître jusqu’à l’apparition du maître de cérémonie vêtu de l’habit clérical. Le choix des titres joués est irréprochable et se présente comme un savant et judicieux mélange de morceaux des Smiths (groupe mythique dont faisait partie Morrissey dans les années 80. Il est pour ainsi dire peut connu en France mais est resté culte dans les pays anglo-saxons au point qu’une dizaine de fans se soient suicidés à l’annonce de la fin du groupe en 1987), des morceaux du dernier album solo et quelques faces-b. Mais finalement, le principal intérêt des concerts de Morrissey, c’est Morrissey lui même. A chaque concert, son aisance, sa voix sans faille et son charisme surprennent un peu plus. Il n’a pas son pareil pour électriser les foules pendant ses chansons ou les ravir et les amuser lorsqu’il ponctue chaque morceau d’une petite anecdote sur Bush, Sacha Distel (dont Morrissey est fan !), ses fans ou son ancien groupe The Smiths. On regrettera pourtant la chaleur de l’Olympia, qui se prête bien mieux à la prestation théâtrale de sieur Morrissey que ce tas de ferrailles qu’est le Zénith.