Il y a 25 ans sortait London Calling, l’album le plus abouti des Clash. Classique parmi les classiques, il s’agit tout simplement d’un des disques majeurs de l’histoire du rock. Les Clash ont tout compris : En 1979, le punk est déjà moribond et il faut se réinventer pour survivre. Rock, ska, punk, reggae sont autant d’influences qui composent l’incontournable London Calling. 19 titres de légende joués à la perfection par un quatuor de bosseurs acharnés au sommet de son art. Et dire que quelques années auparavant, Paul Simonon ne savait pas jouer de la basse, que Joe Strummer avait un style lourd et emprunté à la guitare et chantait comme une casserole, que Mick Jones galérait en essayant de former un groupe mineur et que Topper Headon battait comme un bourrin ! Que de boulot abattu pour arriver à sortir ce LP de légende qui changera à tout jamais le visage du rock.
Pour cet happy birthday, London Calling se voit affublé d’un second CD presque mythique : les fameuses Vanilla Tapes enregistrées aux feux studios Vanilla de Pimlico et égarées dans le tube londonien. L’occasion de découvrir des versions inédites de classiques et 5 inédits. Un DVD (« the last testament ») revient sur le making of de London Calling avec interview du groupe, de proches et images d’archives. On y découvre Guy Stevens en producteur allumé qui casse chaises sur chaises en studio ou fait tourner une échelle sous les yeux du groupe en train d’enregistrer ! Seul regret de cette réédition, la somme rondelette qu’il faut débourser pour se procurer cette œuvre, alors que le double vinyle de London Calling était vendu à l’époque £5 (un double au prix d’un simple). Quand on sait que la philosophie des Clash a longtemps été que le public doit toujours « en-avoir-pour-son-argent », on ne peut que regretter l’inflation galopante liée à la quête du bonheur auditif !