Human Punk«Basildon est un endroit terrible. Moi, je ne sortais jamais. Je me repliais sur la musique» disait Martin Gore en repensant à ces années de teenager passées dans la grisaille d’une cité dortoir. Dans son roman «Human Punk», John King nous emmène à Slough, ville satellite de Londres qui présente d’étranges similitudes avec Basildon. Les jeunes punks de la fin des années 70, Martin et Fletch les ont croisé. Dave Gahan en était un. Tout était bon pour échapper à l’ennui et la morosité de ces villes fantômes éloignées de tout.

On rêve de Camden, de Londres, de concerts, de nanas qui ressemblent toutes à Blondie, on kiffe David Bowie et la nouvelle scène musicale bruyante de Londres, on descend des bières et chaque pennies mis de côté permettront peut-être de s’acheter les précieuses Doc Martens qui en jettent tant. John King saisit l’essence de la fin des années 70 dans les villes dortoirs de la banlieue du grand Londres. Loin des clichés qui collent à la peau du punk, loin de King's Road où on se pavanait mais où on ne vivait pas, il démontre avec panache que ce mouvement ne se résumait pas au «no future» bête et méchant qui a été largement véhiculé par les médias.