Sur disque…
The Naked Man premier albumAprès un EP, Happy as hell, très orienté electro, le premier LP de The Naked Man, Tall tale, sorti il y a un an, décide d’être à l’image des influences du groupe, éclectique. En effet, on découvre une énergie très rock sur cet album (histoire de mieux coller à une ambiance live ?) avec des morceaux comme Sometimes (tubesque à souhait) ou The olden years. La basse, très présente et sensuelle, nous transporte même du côté du post punk. Mais The Naked Man n’oublie pas pour autant ses premiers amours électroniques car l’album dans son ensemble est bien dansant (les fans d’And One vont adorer Lost & wanted), avec des mélodies particulièrement entêtantes (vous allez vous surprendre à fredonner Tangled love). La production est de qualité et les voix de Sébastien et surtout de Sandrine, très énergiques, achèvent de donner du peps à l’ensemble. Sur ce point, il est amusant de constater que Sandrine chante sur presque l’intégralité des morceaux à dominante electro, alors que Sébastien pose sa voix sur les titres les plus rock, d’ailleurs assez proches de ce que peut faire le groupe français Luke.

Même si l’album est parfois plombé par la mollesse de certains morceaux (Crave ou Alternative world), certaines pépites comme Anger ou Skin to skin arrivent à briller. N’oublions également pas LE morceau véritablement étonnant de Tall tale, The bitter disillusion of the dreamer. Etonnant parce qu’il se distingue immédiatement de l’ensemble par son absence totale d’ambiance électro, parce que, porté par des percussions inspirées et une guitare sèche, montre que The Naked Man prouve qu’ils ont le potentiel pour nous surprendre grandement dans le futur.

En live…
Le 6 mars 2007, The Naked Man faisait la première partie d’I am X, au Nouveau casino à Paris. Faisons taire de suite les mauvaises langues : selon Sébastien de The Naked Man cela est devenu possible par un simple coup de fil au magazine Elegy qui lui a conseillé de s’adresser au staff du Nouveau casino. Après deux-trois négociations, clic-clac, l’affaire était dans le sac.

Et The Naked Man en live, qu’est-ce que cela donne ? Ben, toujours un duo. Il est au début un peu déroutant d’écouter un concert joué à 70% par des backing tapes, les 30% restants étant assurés par Sébastien à la guitare et au clavier et Sandrine parfois à la basse. Mais, l’alchimie se fait grâce à l’énergie dégagée par cette bête à deux têtes, on sent une vrai plaisir d’être là et une vraie envie de faire passer un bon moment au public. De plus, le live ne dénature pas les très bonnes capacités vocales des deux acolytes, chantant alternativement tous les deux. On regrettera néanmoins que le groupe soit encore un peu timide et figé en live. Côté visuel, The Naked Man a eu la bonne idée de s’accompagner d’un écran diffusant des images proches graphiquement de celles de leur album. Dans ces différents collages et dessins, il y a tout l’esprit « Do It Yourself » qui s’en dégage (cf. interview). Un tel travail graphique et musical, ça se respecte et on compte sur vous pour aller les découvrir en live.

Pour commander ou écouter l’album Tall tale : www.the-naked-man.com