Koln ArenaCalqué sur le modèle des arènes indoor américaines les plus modernes, cette salle se targue de proposer tous les services imaginables liés au spectacle vivant. Le premier choc à l'approche du bâtiment est son côté massif. On a l'impression qu'un immense bateau s'est abîmé sur une des rives du Rhin. Il domine le paysage urbain. Ce premier effet est renforcé lorsqu'on pénètre le bâtiment. La salle de spectacle est énorme, gigantesque, reléguant nos références (Bercy & autres Zéniths) aux oubliettes. On est époustouflé parla grandeur et la hauteur du lieu.

La structure de la salle n'a pas été laissée au hasard. Köln Arena c'est avant tout ses loges, ses loges et ses loges. Le reste ressort d'un spectacle tout juste digne d'une file d'attente au "Space Moutain" à Disneyland Paris. On vient au concert habillé "en dimanche", on va dépenser ses Marks au restaurant de l'Arena et on va s'asseoir bien sagement dans sa tribune en attendant que le vendeur de bière passe avec son pistolet pression vous proposer un coup de Kölsch.

C'est aseptisé comme une première d'Aida au Stade de France, et l'ambiance en prend forcément un coup. Les loges et les places VIP qui cernent la salle sont peut être bien pour les matches de basket américain, Janet Jackson ou André Rieu (par ailleurs au programme), mais pour voir Depeche Mode, c'est limite mauvais goût et ça casse quelque peu le souffle du public. Même la fosse aux lions est divisée en deux sections. Dans ces conditions, le groupe et le public allemand ont du mérite à rompre la glace et à mettre le feu. Ils y arrivent par moment mais la communion n'est que ponctuelle. L'effet de masse joue moins qu'ailleurs et le bonheur du spectateur est plus individuel et égoïste qu'autre chose. Dommage.