Rip it UpAu lendemain de la vague punk qui secoue les Etats-Unis et l'Angleterre dans les années 70, il est déjà temps de trouver de nouvelles voies et c'est ce que de nombreux artistes font dans cette période dorée. Rip It Up and Start Again revient en détail sur la carrière de ces précurseurs innovants chapitre par chapitre : Les débuts de John Lydon (ex Johnny Rotten) et son groupe Public Image LTD, le grotesque industriel américain de Pere Ubu et de Devo, la No Wave, les Slits, l'explosion des maisons de disques indépendantes anglaises "Do it Yourself" (les débuts de Daniel Miller et de Mute, Factory...), le divertissement militant de Gang of Four et de la scène de Leeds, la musique arty des Talking Heads et de Wire, les futuristes Cabaret Voltaire, Human League et la scène de Sheffield, la scène de Manchester (The Fall, Joy Division, Martin Hannett, Factory Records, A Certain Ratio, Durutti Column), l'avant-garde londonienne (Scritti Polliti, Rough Trade, John Peel...), Throbbing Gristle et la révolution industrielle, la scène postpunk de San Francisco (The Residents, Tuxedomoon), avant de conclure cette première partie sur sur la grandeur et décadence de Public Image LTD et du post-punk.

C'est au début des années 80 que la new pop et le new rock vont succéder au post-punk. La new pop est plus festive et touche un plus grand public. Simon Reynolds présente ainsi successivement dans la seconde partie de Rip it up and start gain le revival Ska du label 2-Tone, le virage pop amorcé par Malcom McLaren, la synthpop (Gary Numan, Human League, Visage, Japan, DAF, etc.), les écossais de Orange Juice, les pionniers de la new Pop (Trevor Horn, Scritti Politti, Heaven 17, ABC...), le punk-funk New Yorkais, la grandeur et décadence de la new pop (The Associates, Altered Images, Duran, Duran, Eurythmics, etc.), le gothique et le retour en force du rock, Liverpool et le nouveau psychédelisme, le punk progressif, la deuxième vague industrielle (Depeche Mode, Cabaret Voltaire, Some Bizzare, Neubauten...) et enfin ZTT et la Frankiemania.

Au final, Entre 1978 et 1984, le post-punk a su faire fusionner de nombreux styles musicaux, a proposé des idées créatrices, idéalistes, durables qui ont fonctionné commercialement. Le talent de Simon Reynolds est de transmettre sa passion et de donner envie de découvrir ou de redécouvrir des artistes originaux sans tomber dans une admiration peu objective. Les errances de certains acteurs de la scène postpunk (provocations néo nazie ou phrases malheureuses) ne sont ainsi pas passées sous silence.

Traduit de l’anglais par Aude de Hesdin & Etienne Menu, 672 pages. édition Allia. A lire également aux éditions Allia, Please Kill Me, l'histoire non censurée du Punk.